C’est aujourd’hui et durant deux jours que débuteront, dans la capitale malienne, des consultations sur la gestion de la transition, entre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et les partis et la société civile. Les Nations unies avaient insisté de son côté sur la mise en œuvre de l’Accord de Paix et de réconciliation issu du processus d’Alger.
Suivi de près par ses voisins, notamment l’Algérie et par l’étranger, ces consultations devront parvenir à un accord en vue d’assurer la transition chez notre voisin du Sud, en vue de s’acheminer sur une vie politico-institutionnelle impliquant l’ensemble du peuple malien, en vue d’assurer sa stabilité pour se lancer sur la voie du développement dans l’ensemble de ses régions. Pour les maliens, même si la durée de la transition suscite un débat, pour bon nombre d’observateurs de la scène malienne, le retour à la vie constitutionnelle est crucial pour éviter des scénarios chaotiques dans ce pays, qui a connu des bouleversements affectant sa stabilité et sa sécurité, ayant précipité la presence de forces militaires étrangères, dont la force française Barkhane. Il est utile de rappeler que la qualité de la période de transition est davantage plus importante que la durée de celle-ci qui, en l’absence de la première, risque de faire perdurer cette phase de transition, porteurs de risques majeurs, pour un pays fragilisé, par les périodes difficiles auxquelles, il continue à faire face, notamment en matière de développement socio-économique dans l’ensemble du pays, seul garant de préserver le pays d’éventuels situations critiques, sur fond des intérêts d’acteurs étrangers et des mutations en cours des rapports internationaux, dans la course pour davantage de contrôle sur les énergies et les voies d’approvisionnement. À la veille de la tenue des consultations au Mali, les médias locaux ont rapporté, hier, que l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta est sorti de l’hôpital, après avoir subi un court accident vasculaire cérébral (AVC). L’ex-président Keïta a quitté la clinique jeudi dernier, selon la même source et a regagné sa résidence surveillée à Sébénikoro à Bamako, après avoir été hospitalisé mardi soir à la suite d’un bref accident vasculaire cérébral, selon des sources médicales. Il avait annoncé sa démission à la télévision le soir même après avoir été emmené de son domicile par des militaires mutins. Après avoir été retenu au camp militaire de Kati, à 15 kilomètres de la capitale, puis dans un lieu non divulgué, il a pu regagner son domicile de Bamako le 27 août.
Karima B./APS