Le représentant permanent adjoint de l’Algérie auprès des Nations unies, Nassim Gaouaoui, a déclaré au Conseil de sécurité à New York, que l’Algérie exige une enquête internationale afin de mettre la lumière sur les crimes commis par l’entité sioniste dans la bande de Ghaza.
«Nous exhortons urgemment le Conseil de sécurité à agir. L’heure n’est plus au discours, mais à l’action », a déclaré Gaouaoui. Il a affirmé que l’entité sioniste menait une « opération génocidaire » dans la bande de Ghaza qui pourrait déboucher sur davantage de violations du droit international et sur davantage de crimes de masse. « Nous nous réunissons alors que 1,5 million de Palestiniens à Rafah sont confrontés à la perspective d’une mort imminente (…) Rafah est le dernier refuge des Ghazaouis », a-t-il dit, précisant que c’est à Rafah que se trouvaient les trois derniers hôpitaux encore opérationnels à Ghaza. « En planifiant son opération militaire à Rafah, la puissance occupante se livre à une stratégie de nettoyage ethnique, exterminant les enfants ghazaouis et tout espoir d’une vie meilleure », a-t-il indiqué. «Les opérations militaires sionistes ont déjà commencé», a-t-il martelé, rappelant que ces opérations ont fait plus de 600.000 déplacés. « Presque toutes ces personnes ont été déplacées à de multiples reprises en à peine plus d’une semaine. C’est le moment le plus sombre de ce cauchemar qui dure maintenant depuis plus de 7 mois », a-t-il déploré, estimant urgent de mettre un terme à l’impunité des responsables du génocide qui se déroule à Ghaza. Évoquant une situation humanitaire catastrophique à Ghaza, il a signalé que l’entité sioniste contrôlait tous les points de passage vers l’enclave palestinienne, privant les Palestiniens de l’aide humanitaire. À Ghaza, « la souffrance est partout », a-t-il conclu.
Le double langage de Washington pointé du doigt
Lors d’une conférence organisée par l’ambassade de l’Etat de Palestine, l’ambassadeur palestinien, Fayez Abu Aita, a évoqué les « victoires » remportées par la cause palestinienne dans les couloirs des Nations unies, où « l’Algérie a joué un rôle important dans la réalisation de ces acquis, partant de sa qualité de membre du Conseil de sécurité et s’est tenue toujours aux côtés du peuple palestinien ». Sur la question de l’admission de son pays comme Etat membre de plein droit à l’ONU, Abu Aita a souligné qu’elle constituait « le moindre droit des peuples », condamnant l’utilisation du veto par les États-Unis contre ce droit. Il s’est dit étonné du fait que Washington s’oppose à l’Établissement de l’État de Palestine alors qu’elle avance dans ses déclarations qu’elle « est pour la solution à deux États », qualifiant cette contradiction « d’inacceptable». S’agissant des développements de l’agression sioniste contre les Palestiniens, l’ambassadeur a affirmé que la cause palestinienne a, depuis le début, été visée par les ambitions du mouvement sioniste, soulignant la poursuite par l’entité sioniste de ses tentatives d’éradication de la cause palestinienne, dans l’objectif d’établir, en vain, l’entité prétendue sur les ruines de l’État palestinien et de son peuple, qui « n’a eu de cesse, de faire face à cette conspiration internationale ». « Aujourd’hui, la conspiration de déportation a échoué, grâce à la résilience du peuple palestinien qui a payé un lourd tribut en raison de sa détermination et de son attachement à sa patrie, son État et ses droits, en dépit de l’ampleur de la souffrance, de la douleur, des assassinats et de la destruction qu’il subit », a poursuivi Abu Aita.
Ania Nch.
