L’Egypte mène un nouvel effort pour faire cesser les hostilités entre Israël et le Hamas qui ont encore fait quatre morts dans la bande de Gaza lundi, veille du 50e jour de guerre. Le Caire, voisin et médiateur entre Israéliens et Palestiniens, est en train de soumettre une nouvelle proposition de cessez-le-feu dans la guerre qui a fait plus de 2.100 morts côté palestinien et près de 65 côté israélien depuis le 8 juillet, a précisé un responsable palestinien, à l’AFP.
« Il est question d’un cessez-le-feu temporaire qui permettrait d’ouvrir les points de passage aux frontières, de laisser passer l’aide humanitaire et le matériel de reconstruction, les sujets contestés seraient discutés dans un mois », a expliqué un de ces responsables à l’AFP. Des sujets contestés tels que l’ouverture d’un port et d’un aéroport dans la bande de Gaza.
Si « des efforts sont en cours pour parvenir à un accord », a confirmé à l’AFP un porte-parole du Hamas à Gaza, Sami Abou Zouhri, le porte-parole du Jihad Islamique, deuxième force dans la bande de Gaza, Daoud Shihab, a prévenu que « la réussite des contacts qui ont été pris dépend de la prise en compte ou non des exigences palestiniennes ».
De son coté, Mark Regev, un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, s’est gardé de tout commentaire, se contentant de répéter la position de principe selon laquelle Israël ne négociait pas tant que les tirs de roquettes palestiniens continuaient. « Cette position n’a pas changé », a-t-il dit.
Depuis des semaines, l’Egypte est impliquée dans les tentatives d’instaurer une trêve. Après plusieurs trêves « humanitaires » unilatérales rapidement avortées en juillet, un premier cessez-le-feu accepté par les deux parties a volé en éclats au bout de quelques heures le 1er août.
Un deuxième cessez-le-feu accepté par les Israéliens et les Palestiniens entré en vigueur le 11 août a tenu neuf jours, pendant lesquels les Egyptiens ont essayé au Caire de convaincre les belligérants de souscrire à une trêve prolongée.
Mais ces négociations indirectes – les Israéliens refusant de s’asseoir à la même table que le Hamas – ont échoué sur des exigences apparemment inconciliables: la garantie de leur sécurité pour les Israéliens, la levée du blocus israélien pour les Palestiniens. D’ailleurs, « Bordure protectrice » continuera « jusqu’à ce qu’elle ait atteint son objectif (…) cela peut prendre du temps », a prévenu dimanche Benjamin Netanyahu, et Israël est prêt à poursuivre ses opérations même après la rentrée scolaire lundi prochain, a-t-il dit. A Gaza un demi-million d’enfants palestiniens n’ont pas pu reprendre les cours comme prévu dimanche à cause de la guerre, selon plusieurs organisations humanitaires.
