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Gâteaux de l’Aïd : Ça sent la fête

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C’est bientôt la fin du mois sacré du Ramadhan, et comme le veut la tradition, après presqu’un mois de jeûne, accompagné de chaleur, de veillées courtes et de journées exemptes d’activités, les femmes algériennes commencent à consacrer beaucoup de leur temps à la préparation des gâteaux traditionnels de l’Aïd el-Fitr. Cette fête religieuse qui marque la fin du mois du jeûne pour tous les musulmans doit être célébrée dans la joie et la gaieté. Et quoi de mieux qu’une assiette bien garnie pour célébrer l’occasion en famille. Ainsi, les membres de la famille, les cousines, les voisines se retrouvent pour mettre la main à la pâte et s’entraident pour préparer les gâteaux. Malgré la flambée des prix qui ne cesse de ruiner les Algériens à chaque fête religieuse. Aucun ne déroge à la coutume de la confection des friandises de l’Aïd. En cette occasion, de nombreuses ménagères font preuve de savoir-faire dans la préparation des délicieux baklawa, t’charek, arayeche, makrout, sablés ou encore ghribia et bien d’autres. Des gâteaux secs ou mielleux, sans lesquels l’Aïd ne serait plus tout à fait une véritable fête. Les recettes du Net à la rescousse des débutantes sont mêmes au rendez-vous lors de ces soirées ramadhanesques qui touchent à leur fin. Néanmoins, le malheur des uns fait le bonheur des autres. En effet, pour les commerçants, c’est un autre rendez-vous pour s’enrichir davantage. Durant ces journées, les achats des divers ingrédients nécessaires à la confection des gâteaux s’accroissent. Les barons du commerce n’hésitent pas à jouer des prix à leur gré. Ils ne se soucient jamais du pouvoir d’achat des citoyens. Cette année, la hausse la plus ressentie concerne les amandes. À 2 300 DA contre1 500 auparavant, les amandes restent les reines de la table algérienne durant l’Aïd. Mustapha, un jeune homme propriétaire d’un commerce spécialisé dans la vente d’ingrédients pour pâtisserie, confirme le constat amer pour les petites bourses : «Les tarifs sont plus élevés, particulièrement sur Alger. Renoncer aux traditions est la solution? Sans doute non, parce qu’il faut tout de même faire plaisir aux enfants. Par ailleurs, Mustapha a constaté, cette année, une baisse dans la vente de ces articles. «L’année passée, durant la même période, j’avais beaucoup plus de monde, à tel point que mon stock de farine s’est écoulé deux jours avant la fête de l’Aïd ! Mais cette année, je ne pense pas pouvoir vendre toute ma marchandise. D’ailleurs, tous les commerçants connaissent une crise, les gens n’achètent plus autant», ajoute-t-il. Et la farine est aussi en hausse dans les magasins de Kouba, atteignant les 70 DA le kilogramme, contre 60 DA, il y a quelques jours. Rencontrée dans l’un de ces commerces, Samia, jeune femme au foyer, et mère de trois enfants, contemple les tarifs affichés sur les produits. Méritant d’être financière Samia nous dira :«On achète selon notre argent, même si certains ingrédients sont chers, il est impensable de ne pas faire des gâteaux pour l’Aïd». Les femmes actives préfèrent, quant à elles, acheter les friandises de l’Aïd dans les pâtisseries ou chez des femmes au foyer douées pour la confection de ces gourmandises traditionnelles.
C’est le cas de Radia qui ne trouve toujours pas le temps pour rentrer en cuisine. «Déjà la préparation du f’tour est une véritable corvée, sans oublier le ménage et la vaisselle. Je n’ai ni le temps, ni l’énergie pour préparer ces gâteux», a-t-elle regretté. Avant de poursuivre, «il y a de bons magasins qui proposent des tarifs très abordables, sans oublier que leurs gâteaux sont de vrais régals». De son côté, Amira, âgée d’à peine 19 ans veut apprendre la cuisine dans les petits détails. Impossible de se diriger vers la maman pour apprendre, Amira a trouvé une autre solution. «Les nouvelles technologies sont faites pour ça. Il y a des groupes sur Facebook qui donnent des recettes délicieuses et faciles», dira-t-elle, toute contente. Entre modernité et traditions, la famille algérienne célèbre l’Aid el-Fitr en famille et c’est ce qui rend les gâteaux encore mille fois plus raffinés.
Lamia Boufassa

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