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FONDATION RF KENNEDY ET AMNESTY INTERNATIONAL : « Les violations marocaines des droits des sahraouis persisteront avec l’échec du Conseil de sécurité à protéger le peuple sahraoui »

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La Fondation américaine RF Kennedy et l’ONG Amnesty International ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à proroger le mandat de la Mission de l’ONU pour le référendum au Sahara occidental (Minurso) et exhorté l’administration Biden, représentant les États-Unis en tant que porte-plume du mandat, à garantir l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits humains dans ce territoire non-autonome. « Il est vital que le Conseil de sécurité renouvelle le mandat de la Minurso et que l’administration Biden fasse pression pour un mécanisme de surveillance des droits humains dans la résolution qu’elle propose afin de (…) mettre fin à l’impunité », écrivent les deux ONG dans un communiqué conjoint rendu public lundi dernier. Selon les signataires du document, « un tel mécanisme est essentiel pour déterminer la responsabilité des violations des droits commises sur le territoire » du Sahara occidental occupé, rappelant que le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer mercredi sur l’adoption de la résolution du renouvellement du mandat de la Minurso. Les deux ONG déplorent le fait que « 30 ans après sa création et contrairement à la majorité des missions permanentes de l’ONU, la Minurso n’a toujours pas de mandat en matière de droits humains malgré les myriades de violations perpétrées sur le territoire » sahraoui. « Les autorités marocaines ont largement échoué à adhérer aux appels répétés du Conseil de sécurité à assurer le plein respect des droits de l’Homme comme l’exige le droit international », ont-elles dénoncé. La Fondation américaine RF Kennedy et la section américaine de l’ONG Amnesty International se sont, en outre, attardés sur la détérioration des droits humains dans le territoire occupé durant l’année écoulée, imputant la responsabilité d’une telle situation à la rupture par le Maroc du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 et la reconnaissance par l’ancienne administration Trump de la « prétendue » souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Elles citent, entre autres, le cas de la militante sahraouie Sultana Khaya qui a été « arbitrairement et illégalement assignée à résidence » et l’expulsion par les autorités marocaines d’une délégation espagnole de médecins et d’avocats venus pour lui rendre visite dans son domicile à la ville sahraouie occupée de Boudjdour. Les deux ONG estiment que la nomination par le secrétaire général de l’ONU de Staffan De Mistura en tant que nouvel envoyé personnel au Sahara occidental constitue « un petit pas en avant dans un processus politique plus large », relevant, toutefois, que « les violations des droits de l’Homme par les autorités marocaines persistent et ne feront que se poursuivre dans le cadre de l’échec continu du Conseil de sécurité à protéger le peuple sahraoui ».
R. I.

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