Accueil ACTUALITÉ Fin de la Conférence nationale de l’Éducation : plus de 200 recommandations...

Fin de la Conférence nationale de l’Éducation : plus de 200 recommandations sur la table de Benghebrit

0

Les travaux de la Conférence nationale, sur l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’École, ont pris fin samedi dernier. Les 10 ateliers de travail, qui ont réuni les professionnels du secteur, ont abouti à une liste dépassant 200 recommandations. Le ministère devra se retrousser les manches, d’autant plus que les participants s’attendent à une concrète application de ces recommandations.
Lors d’une conférence de presse, animée hier au siège du ministère de l’Éducation à Alger, l’inspecteur général, auprès de ce département, Nedjadi Messeguem, a en effet révélé que la rencontre, qui a réuni, vendredi et samedi derniers, les responsables pédagogiques et administratifs, enseignants, enseignants-chercheurs, organisations syndicales et associatives, ainsi que des élus et des représentants institutionnels, en rapport avec les actions de l’Institution scolaire, ont permis de sortir avec plus de 200 recommandations qui touchent les trois paliers du système éducatif. Messeguem expliquera, à l’occasion, qu’il a été question de débats et de discussions autour de différents points concernant l’École, en général, et le système éducatif algérien, en particulier. Pour ce qui est du cycle primaire, à titre d’exemple, il a indiqué que les recommandations penchent sur le changement de stratégie au niveau de l’évaluation de l’examen de Cinquième qui sera remplacé par un test national. L’objectif de ce test, explique-t-il, est de déterminer et d’évaluer le niveau et l’aptitude de chaque élève, au terme de cinq années d’études. L’élève sera évalué et suivi, de manière régulière, afin de lui permettre de mieux assimiler et acquérir connaissances et savoir. Il s’agira également pour le cycle obligatoire d’arriver, d’ici 2017, à élargir l’enseignement préscolaire pour répondre au principe d’équité, a ajouté Messeguem, qui avance un taux de 50% d’élèves n’ayant pas suivi de cours préscolaire. Pour ce qui est du cycle secondaire, notamment du Bac, les débats ont abouti, selon le responsable, à une réflexion autour de la réduction de la durée de cet examen. En effet, alors que les candidats passent 5 jours d’examens, il sera dorénavant question de deux jours, seulement. Pour ce faire, un groupe de travail sera installé pour étudier la question, a-t-il indiqué.
Concernant le Bac professionnel, le conférencier indique également qu’une commission mixte sera chargée de mettre en place tous les mécanismes nécessaires, afin, en effet, de lancer cet examen. Pour ce qui est de l’application de ces recommandations, l’inspecteur général au ministère de l’Éducation souligne qu’il est nécessaire de suivre tout un processus d’étude et de réflexion, avant de passer à l’action. À ce sujet, il a fait savoir que les recommandations de 2014 commencent à être appliquées, comme le cas du livre uni. Par ailleurs, le ministère de l’Éducation nationale s’est fixé, comme objectif prioritaire, le retour au temps scolaire standardisé de l’élève en Algérie, à savoir 36 semaines de scolarité par an, a indiqué, pour sa part, le conseiller au ministère, chargé de la pédagogie, Farid Benramdane. «Du fait des grèves récurrentes dans le secteur de l’Education, les élèves ont un temps de scolarité de 24 à 26 semaines, soit près de la moitié d’un cursus scolaire normal», a-t-il déploré. Selon Benramdane, le temps scolaire, conforme aux standards internationaux, se situe entre 36 et 38 semaines par an, alors que, dans certains pays, il atteint les 44 semaines. «Sur les deux dernières années, et compte tenu des grèves récurrentes dans le secteur et autres activités d’ordre politique, des écoles ont été fermées dans certaines wilayas, a-t-il relevé, déplorant, aussi, les sorties précoces des élèves, à partir des mois d’avril-mai, pour les grandes vacances scolaires.
«Le temps scolaire bas, en Algérie, suppose que ce sont des compétences qui chutent, des contenus disciplinaires qui sautent et des qualifications scientifiques qui sont diluées», a-t-il encore regretté. Il a expliqué qu’il est nécessaire de respecter les exigences scientifiques internationales, et redonner, ainsi, au Baccalauréat national sa valeur scientifique pour qu’il soit positionné dans la comparaison internationale.
Ania Nait Chalal

Article précédentSarkozy a rencontré secrètement des djihadistes libyens à Tunis
Article suivantMenasra sur la crise de Ghardaïa : «la culture du vivre-ensemble doit primer»

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.