Le 13e Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda) a pris fin dimanche à l’Office Riadh el Feth (Alger) après cinq jours d’activités diverses et d’animations auxquelles a assisté un public nombreux, astreint au respect du protocole sanitaire lié à la pandémie de Covid-19.
Au dernier jour de cette édition, qui intervient après deux années d’absence en raison de la pandémie, les visiteurs ont continué à affluer, alors que les Cosplayers, vêtus de costumes de leurs personnages de fiction préférés, continuaient à défiler devant un public d’adeptes. Le nouveau commissaire du Fibda a rappelé que cette édition, tenue dans des conditions sanitaires « particulières », a marqué le retour au 9e art après une absence de deux ans, l’édition 2020 étant annulée en raison du coronavirus. Salim Brahimi a indiqué que l’organisation du 13e Fibda n’était pas une « tâche facile » en raison des difficultés liées aux déplacement des invités étrangers faute de billetterie. « Beaucoup de participants invités du 13e Fibda n’ont pas pu faire le déplacement à Alger à cause de l’indisponibilité de la billetterie, conséquence directe de la pandémie de Covid-19 », a souligné le commissaire. Il a par ailleurs, évoqué des « difficultés » d’ordre financier, liées notamment aux dettes non encore réglées des précédentes éditions de cet évènement placé sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, précisant qu’une « partie importante de ce passif a été réglée ». À la question de savoir si l’accès payant (500 DA par personne) a impacté l’affluence du public, le commissaire du Fibda a jugé que les adeptes de la BD, du manga japonais et du comics américain était au rendez-vous, soulignant que le 9e art a toujours son public en Algérie. Il a relevé, à ce propos, que cette édition, a attiré un public de différentes catégories d’âge (enfants et adultes), qui a montré, selon lui, un intérêt « avéré » à toutes les activités de cet unique rendez-vous exclusivement dédié à la BD en Algérie. Le 13e Fibda a regroupé des artistes et créateurs de bande dessinée de plusieurs pays comme le Japon, les Etats-Unis et la Tunisie, invitée d’honneur de cette édition. Parallèlement à l’exposition, des conférences sur la bande dessinée algérienne et le manga japonais et des ateliers d’initiation à la BD pour les enfants et au dessin (digital) rapide ont été au programme de cette édition, animée également par des défilés de Cosplay et un espaces gamaing très prisé. Ouvert mercredi, le 13e Fibda a également rendu hommage au bédéiste disparu, Mohamed Aram, auteur de la première série de BD algérienne, et Said Zaânoun, autre pionnier du 9e art et doyen des dessinateurs algériens.