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Federica Mogherini, haute représentante, de l’UE en Algérie : une visite, de fortes attentes

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La Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, est à Alger, depuis hier mercredi, dans le cadre d’une visite qui s’étalera sur deux jours. L’Algérie abordera avec la Diplomate européenne l’évaluation de l’Accord d’association conclu en 2002 entre les deux parties. Les questions régionales d’intérêt commun seront également au menu de cette visite.
Il s’agit de son premier voyage en Algérie depuis qu’elle est en poste. Cette visite est intervenue sur demande du ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra. Elle coïncide avec l’anniversaire de 10 années de coopération bilatérale effective, après l’entrée en vigueur de l’Accord d’association (AA) conclu entre les deux parties, le 1er septembre 2005. La rencontre entre les deux partenaires sera l’occasion d’aborder les volets-cadres confinés dans le Document de l’AA signé, pour rappel, le 22 avril 2002 à Valence (Espagne). Ainsi, les volets politique et sécurité, économie et commerce et, enfin, social et humain y seront à l’ordre du jour. La visite de la Diplomate européenne sera aussi une occasion de faire le point sur les questions régionales d’intérêt commun entre les deux partenaires, telles que l’énergie, l’économie et les enjeux géostratégiques inhérents à la sécurité prévalant dans la région, sous ses multiples facettes. D’autre part, l’Algérie a fait un constat peu reluisant de l’Accord d’association le considérant d’«asymétrique». En effet, dix ans après sa mise en œuvre, l’Algérie estime qu’elle sort perdante de l’affaire, contrairement à son Partenaire européen qui en a tiré profit. Quand bien même ce cadre de coopération bilatéral est mis sous le principe d’un partenariat «gagnant-gagnant».  Par soucis, donc, de «recadrage et de rééquilibre» de la coopération bilatérale, la Diplomatie algérienne a introduit récemment auprès de Bruxelles une demande d’évaluation «conjointe et objective» de cet Accord. Parmi les motivations mises en avant, le contexte économique actuel qui se développe à l’aune de la chute vertigineuse des prix du pétrole, à l’origine du rétrécissement des ressources du pays. Voilà ce qui constituera un cheval de bataille pour Alger, qui négociera avec l’UE la révision de l’Accord et son adaptation à cette situation. Ce contexte de crise est accentué par une présence commerciale renforcée des pays membres de l’UE en Algérie, au détriment de la machine productive nationale qui peine à décoller. Pourtant, l’Accord prévoit de soutenir l’essor productif à travers la mobilisation des investissements directs européens et le financement de programmes d’appui sectoriels, comme l’a souligné le département des Affaires étrangères algérien. Ce constat s’explique par une balance commerciale, hors hydrocarbures, déficitaire qui va crescendo, avec ses retombées financières préjudiciables à l’économie nationale. Les produits européens occupent une position de leader sur le marché algérien avec, à la clé, 50,6% des parts de marché concernant les importations globales du pays. Ce qui correspond à 15,675 milliards USD. C’est ce qui ressort des statistiques établies pour les sept premier mois de l’année en cours.
Farid Guellil

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