Accueil ACTUALITÉ EXPANSION DU GROUPE BRICS : L’ordre mondial alternatif inquiète Macron

EXPANSION DU GROUPE BRICS : L’ordre mondial alternatif inquiète Macron

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Réagissant à l’expansion du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) par son élargissement à six nouveaux pays -l’Argentine, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Iran- en janvier 2024, décidé lors de son 15e sommet de Johannesburg, le président français, Emmanuel Macron, cité par Sputnik, estime que ce fait « témoigne de l’intention de construire un ordre mondial alternatif, considéré comme très occidental ». Il l’a déclaré dans un discours prononcé lors de la conférence annuelle des ambassadeurs de la République à l’Elysée. Pour rappel, le président français aurait bien voulu être à Johannesburg et participer au sommet des BRICS qui s’est tenu du 22 au 24 août, sous la présidence de l’Afrique du Sud, seulement, il n’a pas été invité. Il n’a pas tort de voir dans l’expansion des BRICS commencée lors de ce sommet et qui est appelée à se poursuivre au vu du nombre grandissant de pays qui veulent y adhérer, le signe d’un échec cuisant de l’Occident collectif et de sa politique de sanctions et d’embargo, combinée aux agressions militaires et à l’élimination physique de dirigeants qui ne plaisent pas à l’OTAN. En effet, la décision des BRICS d’accepter six nouveaux membres renforcera le Sud global, a déclaré à Sputnik Afrique, Mtho Xulu, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Afrique du Sud et du groupe de travail sur le Commerce et l’investissement du Conseil des entreprises des BRICS. Cette décision ouvrira l’accès à de nouveaux marchés, a-t-il expliqué. Selon Mtho Xulu, l’élargissement des BRICS sera un apport positif tant sur le plan culturel qu’économique et renforcera le Sud global. « Le profil des pays qui ont été ajoutés montre qu’il s’agit d’une tentative d’apporter des lieux et des cultures différents et, bien sûr, une expertise différente dans différents secteurs économiques. Le Sud global va donc être renforcé par ce type de forum, car en plus d’être membres des BRICS, ces différents pays ont tous leurs propres organisations régionales, ce qui ne peut qu’améliorer la qualité du multilatéralisme », a indiqué à Sputnik, Mtho Xulu, en marge du Forum international d’innovation des BRICS « Cloud City », qui se déroule du 27 au 29 août à Moscou, et regroupe des participants de plus de 30 pays, y compris des BRICS, du Moyen-Orient et d’Asie. Par ailleurs, les Émirats arabes unis, qui rejoindront les BRICS en 2024, prévoient de placer davantage de capitaux dans la Nouvelle banque de développement des BRICS (NDB), qu’elle a rejointe il y a deux ans. Selon le ministre de l’Économie du pays, Abdoullah ben Touq al-Marri, cité par Sputnik, Abou Dhabi veut stimuler le commerce avec les pays du Sud. « Aller vers les pays du Sud est l’aspect le plus important sur lequel nous nous concentrons en ce moment, et cela va se développer », a déclaré Marri, affirmant l’intention d’Abou Dhabi de redoubler d’efforts commerciaux. Pour rappel, la décision de créer une nouvelle banque de développement dans le cadre des BRICS a été prise en 2013 lors d’un sommet à Durban, en Afrique du Sud. Établie à Shanghaï, la NDB dispose d’un capital de 100 milliards de dollars, selon son site Internet. Depuis sa création, la banque a approuvé des projets pour un montant cumulé de près de 32 milliards de dollars.

La banque des BRICS intéresse l’Algérie
Le Président Abdelmadiid Tebboune avait insisté, on s’en souvient, sur l’importance de la participation de l’Algérie, avec une contribution de 1,5 milliard de dollars au capital de la nouvelle banque de développement relevant des BRICS.
Une banque qui « dispose de ressources financières plus importantes que la Banque mondiale », avait-il fait remarquer. Selon Dilma Rousseff, présidente de la NDB, la banque examine actuellement les demandes d’adhésion d’environ 15 pays. Elle a exprimé sa conviction quant à l’approbation de la demande d’adhésion de l’Algérie lors de la prochaine session du Conseil des Gouverneurs de la banque, prévue pour le mois de septembre prochain.
M’hamed Rebah

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