Une cinquantaine d’associations et d’organisations humanitaires ont appelé à manifester aujourd’hui et demain, sur tout le territoire français « pour interpeller les autorités politiques de ce pays sur les crimes abjects commis par le colonisateur israélien contre le peuple palestinien».
Le collectif Français pour une paix juste et durable en Palestine a tenu à marquer, le 11 ème aujourd’hui, des génocides des palestiniens, par l’occupant israëlien, depuis le 7 octobre dernier, en appelant à « une participation massive » aujourd’hui et demain, à travers la France, pour marquer leur soutien à la cause palestinienne et exiger la fin de la guerre sioniste, contre Ghaza et la Cisjordanie occupée. Dans son appel, ils a dénoncé «les bombardements qui se poursuivent et n’épargnent ni les écoles où les civils s’y réfugient , ni les zones déclarées comme sûres, ni les infrastructures vitales », telles, les centre de santé et les hôpitaux…., dont «le centre de pompage et de stockage d’eau de la région de Rafah dynamité, la population affamée, assoiffée, épuisée par les ordres de déplacement incessants », sous les frappes sionistes, depuis plus de 11 mois, souligne, le Collectif. Parmi les membres signataires de l’appel, figurent Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA), AFD International, Américains contre la guerre (AAW), Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre (4ACG), Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) ainsi que le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples.
Rappelant les chiffres terrifiants de ce génocide (plus de 40 000 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants), le collectif dénonce un bilan « déjà effroyable pour une population de 2,3 millions d’habitants ». Un bilan pourtant qui « ne prend en compte ni les disparus sous les décombres estimés à au moins 15.000, ni les dizaines de milliers de blessés en attente de soins, ni les innombrables personnes mortes d’épuisement, de faim, de soif, de maladies non soignées en-dehors de ce qui reste des hôpitaux », notent les rédacteurs du communiqué
Le collectif dénonce « conditions désastreuses des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes ou la torture
est généralisée ».
Les signataires de l’appel constatent que la folie meurtrière de l’entité sioniste n’épargne aucun espace des territoires palestiniens occupés. « Depuis le 7 octobre, le gouvernement (sioniste) exploite la guerre à Ghaza pour intensifier ses politiques d’expansion des colonies, de démolition de maisons, d’isolement (d’El Qods occupée). On y compte plus de 670 Palestiniens tués depuis le 7 octobre (en Cisjordanie occupée) », dénoncent-ils, ajoutant que l’armée criminelle « a lancé le 28 août une offensive de très grande ampleur contre les camps de réfugiés du Nord de la Cisjordanie (occupée), en déclarant une +guerre totale+ avec une référence explicite à Gaza ».
Le collectif d’associations dénonce également les arrestations et « détentions arbitraires (qui) se multiplient partout en Palestine » ainsi que les « désastreuses » conditions de détention des prisonniers et la torture « généralisée ».
Après avoir énuméré les décisions des organismes internationaux interpellant et condamnant l’entité sioniste pour ses crimes commis contre le peuple palestinien à l’instar de celles de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur le « génocide en cours » et « l’illégalité de l’occupation du territoire palestinien et de sa colonisation », ainsi que la demande exprimée par le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt à l’encontre des dirigeants sionistes pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, le collectif déclare que « devant le déni d’humanité que constitue la situation actuelle, nous appelons à renforcer notre mobilisation et interpellons les autorités politiques de notre pays ».
En termes de réclamations, les signataires de l’appel à manifester ont formulé sept points d’exigences dont : un cessez-le-feu immédiat et pérenne à Ghaza, le retrait de l’armée sioniste et l’ouverture de tous les points de passage à l’aide humanitaire pour accéder à l’ensemble du territoire de la bande de Ghaza, ainsi que la fin du blocus, la fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid, un soutien matériel et politique à l’UNWRA ainsi que la fin de l’impunité de l’entité génocidaire, et notamment : un embargo sur toutes les livraisons d’armes, de munitions et de composants militaires à destination de l’entité, des sanctions diplomatiques et la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’entité sioniste. Le collectif exige également la reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine, associée au rappel du droit au retour des réfugiés palestiniens et à l’affirmation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.
R.I.