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EN  RÉPONDANT À SALAH GOUDJIL QUI S’EN EST PRIS À LA « BADISSIA-NOVEMBARIA » : Quand Bengrina veut travestir l’histoire

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Décidément, le président du Mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, rate toujours l’occasion de se taire et quand il est pris par le démon de la parole c’est pour ramer à contre-courant quand il ne verse pas dans la tentative de travestir l’histoire pour lui faire vêtir l’habit d’un islamisme, politique et politicien,  qui est loin d‘être éclairé.

En tentant de répondre à Salah Goudjil, le président du Conseil de la nation, qui a démasqué la mystification et le gros mensonge de la « Badissia-novembaria », Bengrina a voulu s’improviser d’une part moralisateur et d’une autre historien. Pourtant, en homme politique averti, l’homme qui a transformé les trottoirs en salles de prières, aurait dû s’inspirer de la déclaration du 1er Novembre pour applaudir les vérités assénées par Goudjil. Acteur et témoin de la guerre de libération nationale, le président du sénat ne pouvait plus se taire devant les manipulations qui tentaient de porter atteinte au socle de l’État-nation auquel aspirent tous les Algériens. Bengrina, qui est resté muet comme une carpe devant la campagne de déstabilisation qui cible le pays, aurait dû rester plongé dans son profond sommeil au lieu de tenter de s’inviter dans un débat qu’il est loin de pouvoir maîtriser, lui qui continue de se pavaner dans son costume d’islamiste rétrograde au lieu de s’investir dans la construction d’un État nation dont la Charte n’est autre que la déclaration du  1er Novembre 1954, qui a ouvert la voie à la conjugaison des efforts de tous ceux qui partageaient le rêve de l’Indépendance du pays. Bengrina mène une guerre d’arrière-garde, car les idées qu’il prône sont aujourd’hui dépassées.
L’Algérie, terre des Hommes libres, s’est soulevée contre le joug colonial et les historiens ont relevé le caractère unitaire de la Révolution du 1,5 million de martyrs. Fernand Yveton ou Zabana,  ont été guillotinés parce qu’ils avaient bâti leur combat sur les principes de la déclaration du 1er Novembre. L’aspirant Maillot n’a pas rejoint le maquis pour faire triompher un courant politique sur un autre mais pour l’Indépendance de l’Algérie. Ben M’hidi, Benboulaïd, les centralistes, les militants du PPA, ceux de l’Étoile Nord-africaine et tous les moudjahidine et les martyrs ont rejoint les rangs du CRUA et du FLN qui faisaient de la déclaration du 1er novembre un texte fondateur de l’État-nation. Bengrina aurait dû se taire, car il connait bien la position assimilationniste  de l’association des oulémas, avant le déclenchement de la guerre de libération et comment elle a adhéré à la déclaration du 1er novembre 1954. Nul ne peut nier au cheïkh Abdelhamid Benbadis son œuvre dans l’affirmation de l’identité algérienne, mais verser dans la manipulation comme le fait Bengrina c’est de la mauvaise foi. Les menaces qui pèsent sur le pays n’ont pas fait réagir le chef du mouvement El-binaa. Les tentatives de travestir la vérité, orchestrées depuis l’autre rive de la méditerranée ne l’ont pas fait réagir aussi. Il aurait dû repasser le fil des marches du Hirak pour savoir que le peuple est sorti dans la rue dans sa globalité pour chasser la Issaba. Il s’était départi de toutes les couleurs politiques pour réclamer un changement salvateur pour le pays. La « Badissia-novembaria » était un slogan inventé de toutes pièces par la contre révolution dans le but de casser la dynamique de changement et désunir le peuple qui a fait sienne la déclaration du 1er novembre 1954.
Dans la foulée, Salah Goudjil a apporté une précision de taille qui clôt le débat byzantin que tentent d’entretenir Bengrina et consorts. Et au lieu de laisser les historiens apporter leur éclairage, Bengrina s’est improvisé en gourou qui détient la vérité absolue. Finalement à l’aube de la célébration du 1er novembre, Goudjil a apporté un argument de taille qui pourra permettre à l’Algérie plurielle d’avancer et échapper à l’immobilisme dans lequel veulent la maintenir Bengrina et ses ouailles.
Slimane B.

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