Alors que la loi est claire s’agissant de la commercialisation de ces produits dangereux, ceux-ci continuent pourtant d’envahir les marchés et ce à la veille de chaque célébration du Mawlid Ennabaoui écharif.
En dépit des campagnes de sensibilisation organisées chaque année sur les risques de leur utilisation, les produits pyrotechniques attirent en effet autant de monde, au su et au vu des autorités lesquelles organisent des quelques opérations de saisir qui n’ont pas d’impact. Depuis quelques semaines, en effet, les vendeurs de ces produits prohibés tels que les pétards, feux d’artifices et autres fusées, habituellement utilisés durant la fête du mouloud occupent beaucoup d’espace dans les quartiers et artères principales des différents quartiers de la capitale. Malgré, toutefois, le recul enregistré depuis quelques années, ce commerce continue d’être pratiqué malgré les grands risques qui y sont liés. Étant à l’origine de beaucoup d’accidents enregistrés à la même période de chaque année, la situation risque de s’aggraver davantage avec l’avènement du COVID-19 où le risque de contamination sera très élevé à défaut du non respect des mesures de prévention contre le virus. C’est un scénario qu’on ne peut malheureusement pas éviter en raison du relâchement constaté chez les autorités sensés pourtant effectuer des opérations de contrôle rigoureuses afin d’empêcher la commercialisation de ces produits notamment par des enfants qui ne savent pas le plus souvent s’en servir. C’est donc un autre mouloud qui ne sera pas de tout repos pour les services de la Protection civile qui interviennent chaque année pour porter secours à des personnes blessées ou à maitriser des incendies déclenchés à l’intérieur des habitations, jardins et autres espaces publics, sans oublier les dégâts matériels qui peuvent en découler. Il est important de signaler que la majorité des accidents dus à l’utilisation de ces produits pyrotechniques touchent les enfants et les adolescents âgés de 3 à 15 ans. Ces derniers sont sujets à des brulûres et des suffocations dues à la fumée des pétards. Et pour justement éviter que le bilan d’accidents liés à l’utilisation de ces produits ainsi que des bougies ne soit trop lourd, une campagne de sensibilisation a été lancée jeudi dernier à partir de la wilaya de Médéa. Initiée par la direction générale de la Protection civile (DGPC), cette campagne de sensibilisation qui prend fin demain se décline sous forme de conseils et recommandations susceptibles d’aider à réduire les cas d’accidents, dus à l’usage et la mauvaise manipulation de ces produits, en particulier parmi les enfants et les adolescents, a indiqué le colonel Farouk Achour, responsable de la communication au niveau de la DGPC. Il a ajouté que plus de 120 accidents corporels, provoqués par l’utilisation des produits pyrotechniques, ont été recensés durant les précédentes fêtes du Mawlid Ennabawi, dont certains ont engendré des blessures graves avec des séquelles irréversibles touchant essentiellement des enfants, peu conscients des dangers causés par la manipulation de ces produits. La campagne placée sous le slogan «ensemble protégeons nos enfants», s’adresse, aussi bien aux enfants et adolescents, qu’aux parents, responsables en premier chef de la santé de leurs enfants, a estimé le colonel Farouk Achour, insistant sur le rôle et l’implication des parents dans la protection de leurs enfants.
Ania Nait Chalal
PRODUITS PYROTECHNIQUES
21 millions d’unités saisies depuis début 2021
Dans un bilan rendu public hier, la direction générale des douanes a fait état de la saisie depuis janvier 2021 de 21 millions d’unités de différents produits pyrotechniques. Les services des douanes ont précisé que dans le cadre d’opérations visant à la protection de l’économie nationale et la santé des citoyens, et dans le cadre de la lutte contre l’informel et la contrebande, il a été enregistré plus de 80 opérations de saisie de feux d’artifices et de pétards de différents types et ce depuis le début de l’année en cours d’une valeur de 22 millions de DA. Selon le même communiqué, la valeur des amendes s’élève quant à elle à plus de 476 millions de dinars.
Ania Nch