Les fléaux sociaux étaient, jeudi passé, au cœur des débats au centre El wassit de lutte contre la toxicomanie, d’Aïn Témouchent. Le docteur Nasreddine Kadadra qui est à la tête du centre depuis quelques années a mis l’accent sur les actions préventives qu’il faut entreprendre à l’endroit des jeunes et insiste sur les campagnes de sensibilisation continues qu’il faut mener à leur égard. Selon lui, les parents ont un grand rôle à jouer notamment quand le fléau est à ses premiers pas. Pour cela, entrer en contact avec le centre durant cette période est une chose capitale qu’il ne faut pas ignorer car la totalité des cas pris en charge pendant ce temps connaît un taux de guérison quasi-irréversible. Le Centre national de lutte contre la drogue et la toxicomanie en Algérie a mené une enquête épidémiologique nationale globale sur la prévalence de la drogue en Algérie. L’enquête vise à mesurer «le taux de prévalence de l’usage de la drogue et analyse les premières informations représentatives de la société de connaissances, d’aptitudes, d’opinions et de consommation de la drogue conformément aux définitions établies par l’OMS» Ce document très utile, s’articule autour des points suivants qui sont : le contexte, les objectifs et méthodologie de l’étude, la prévalence de la consommation du tabac, de l’alcool et des substances psycho-actives, les connaissances, les attitudes et opinions vis-à-vis des substances psycho-actives, la consommation des substances illicites et vulnérabilité sociale, le profil du consommateur de drogue en Algérie, le cadre juridique et réglementaire, les recommandations stratégiques à inscrire en projets durant la période 2011-2015. Le document en question est en quelque sorte une feuille de route importante pour les petits centres comme celui dirigé par le docteur Kadadra.
Aussi avec le peu de moyens mis à sa disposition, El Wassit jouit d’un respect de la part des parents et jeunes désœuvrés qui en cas de besoin, trouvent en lui, la destination première vers laquelle il faut se diriger.
Durant l’année en cours les services d’El Wassit ont eu l’amabilité de recevoir 30 cas de toxicomanes qu’il fallait prendre en charge. Pour l’instant le centre est ce qu’il est mais pour qu’il joue pleinement son rôle il doit recevoir l’attention qui luisied par les pouvoirs publics et tout l’environnement du secteur de la santé.
Boualem Belhadri