La problématique du foncier a été abordée, hier à Alger par le directeur général des Domaines, Mohamed Hichour. En effet, le responsable s’exprimait sur les ondes de la Chaine III dans le cadre de l’émission «Invité de la Rédaction» et ce qui ressort de notable durant son intervention c’est qu’il n’a pu que reconnaître que la rareté du foncier est une problématique qui se pose actuellement pour les pouvoirs publics en matière de réalisation des programmes, notamment pour les besoins de l’habitat ou des infrastructures socio-économiques.
Dans certaines villes en particulier, le casse-tête du foncier se caractérise par un déséquilibre entre une demande très forte en comparaison de l’offre, selon le directeur général des Domaines. Sur le même registre, Mohamed Hichour avait expliqué précédemment et en d’autres occasions que le pays souffre non pas de l’accès au foncier mais de sa gestion du foncier. Ce à quoi, le directeur général ajoute et explique que le problème réside en fait à cause d’un retard accusé dans la concrétisation d’une réelle politique d’aménagement du territoire. La mise en place d’instruments d’urbanisme appropriés est également suggérée par le même responsable. Cependant, il fait part de son optimisme quant à la politique de création de nouvelles villes, tel qu’engagé actuellement par les pouvoirs publics. En effet, selon l’orateur, la création de nouvelles villes dans des régions où le problème de foncier ne se pose pas, participerait grandement à réduire la pression sur celles où existe un déficit de terrains destinés aux constructions où au développement d’activités économiques. Évoquant le déficit constaté en matière de dégagement de zones vouées à la construction, Hichour rejette la balle dans le camp des propriétaires de terres privées qui rechignent toujours, a-t-il expliqué, à s’investir dans le marché de l’offre et qui peuvent en adoptant une autre démarche, assurer une disponibilité en matière de foncier. La question du déficit en assiettes de construction ne constitue pas un frein à la politique d’investissement, considère-t-il. Il a cité à ce propos d’autres contraintes auxquelles font face les opérateurs intéressés, dont l’exemple le plus récurrent est celui de contracter des crédits bancaires. Mohamed Hichour ne s’est pas arrêté sur la question concernant le déclassement des terres agricoles au bénéfice de la construction de logements et d’infrastructures industrielles. Il a refusé de donner des chiffres, expliquant que ceux-ci étaient en possession des services du ministère de l’Agriculture. Il a opposé le même refus en ce qui a trait aux statistiques relatives aux superficies dégagées, ces dernières années, pour les besoins de l’habitat et autres infrastructures de bases.
C’est tout juste s’il a indiqué qu’il s’agit de superficies importantes. En ce qui le concerne, le directeur général des Domaines s’est expliqué sur l’exigence du «négatif ». Il a notamment affirmé que le souscripteur AADL ou postulant au LSP n’était pas tenu de le présenter mais que c’était aux services des Domaines de coordonner en interne avec les ministères de l’Habitat et des Finances pour s’assurer qu’effectivement le candidat, notamment le souscripteur AADL, ne possède pas auparavant un bien ou un lot à bâtir.
M. D.