Accueil ACTUALITÉ Dissidence au RND : Seddik Chiheb accuse

Dissidence au RND : Seddik Chiheb accuse

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La récente sortie -pour le moins inopinée- d’un groupe de cadres et militants récalcitrants du Rassemblement national démocratique (RND) qui ont décidé d’une position opposée aux orientations du parti, est un acte de désobéissance qui ne semble point ébranler la direction politique. Et pour cause, tout en minimisant les capacités d’action des frondeurs, Seddik Chiheb, porte-parole de la formation politique d’Ahmed Ouyahia, affirme que les préparatifs du prochain congrès vont bon train. Dans ce sillage, il est bon de rappeler que lundi dernier, ce groupe se réclamant dans l’opposition au sein du parti a rendu publique une déclaration, dans laquelle il a dénoncé une sorte de «fait accompli», eu égard à la préparation, jugée «entachée d’opacité et d’irrégularités», du congrès extraordinaire du RND notamment, prévu du 5 au 7 mai prochains. Un motif et des raisons, somme toute, qui ont amené les frondeurs à demander le report de ce rendez-vous à une date ultérieure. Le document a été signé par une douzaine de membres, parmi lesquels figurent des cadres issus du Conseil national, du Bureau politique et des ex-parlementaires du parti. La réaction du secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, ne s’est pas faite attendre. En effet, le lendemain, dans une déclaration-réponse, le chef de la deuxième force politique a désavoué ses adversaires et les qualifie d’un «groupuscule minoritaire» qui ne pourra pas «imposer désormais son diktat au RND». Ceci, avant d’affirmer que le congrès et tous les rendez-vous y afférents sont maintenus dans les délais fixés, rappelons-le, en fin janvier dernier, soit lors d’une session du conseil national du parti. Afin de connaître la suite et les derniers développements inhérents à cette affaire, nous avons joint, hier, par téléphone, Seddik Chiheb, cadre de la direction politique en charge de la communication. D’emblée, notre interlocuteur s’en est tenu aux propos de son mentor dont la réplique «est claire et précise à ce sujet», a-t-il rappelé. Pour lui, ces opposants, pour le moins que l’on puisse considérer, de désobéissants, dans la mesure où ont-ils affiché grand leur refus de s’aligner à la démarche d’Ouyahia, «doivent se soumettre à la majorité comme l’impose le jeu démocratique». Interrogé sur le sort réservé par la direction politique à ses partisans, où figurent entre autres, Nouria Hafsi et Zitouni Tayeb- pour n’en citer que ces deux antagonistes à l’origine d’un mouvement de dissidence ayant poussé l’homme fort du RND à quitter les commandes du parti en janvier 2013, Chiheb dira ne pas disposer du temps à leur consacrer. Visiblement, par contrainte des délais courts qui nous séparent de ce rendez-vous intervenant dans un contexte marqué par des tensions et des chamailleries, la direction dirigeante «n’a pas de temps à perdre. Nous devons aller de l’avant. Certes, Nous avançons lentement, mais sûrement», a indiqué le même responsable, laissant entendre, de ce fait, que la voie discordante n’est pas en mesure de perturber «la sérénité du groupe». Interrogé sur la qualité et le rang de ces membres dissidents qui ne sont pas tout de même des moindres, puisqu’ils sont issus des instances dirigeantes du RND, Chiheb accule ses adversaires. En effet, il estime, à ce titre, que la qualité d’un cadre ou tout autre militant- à juste titre d’ailleurs- requis un minimum de conditions comme le confère les statuts et les textes d’un parti. Or, selon notre interlocuteur, la majorité de ces dissidents, prétendument des cadres et d’ex-responsables du parti, «n’ont même pas renouvelé leur carte d’adhérents», a-t-il révélé. Pour battre en brèche l’argumentaire mis en avant par ce groupe, Chiheb s’en tient à ce principe et dénie tout droit à ces partisans de justifier la demande portant sur le report du congrès. à croire le même responsable, dès lors que les adeptes de N. Hafsi n’ont pas la qualité d’adhérents, «comment peuvent-ils prétendre imposer et faire valoir leur revendication ?», s’est révolté le porte-parole du parti. Et, à lui de conclure, enfin, que «cette demande est obsolète».
Farid Guellil

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