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Dévéloppement, stabilisation de la population et sécurisation optimale des régions frontalières du sud : une «ceinture à serrer !»

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Après avoir été longtemps marginalisées, les régions frontalières et, notamment, celles du sud du pays commencent à faire partie des priorités des pouvoirs publics. En effet, et parallèlement aux actions menées en vue de sécuriser les frontières avec, entre autres, le redéploiement des forces combinées des services de sécurité et, à ce titre, en plus des Douanes algériennes, les forces de l’ANP participent, elles aussi, à la lutte contre le crime organisé et contre la recrudescence de la contrebande. Le gouvernement s’est engagé dans une politique ambitieuse qui œuvre à concourir aux efforts de développement socio-économiques de ces régions, et ce, afin de promouvoir les conditions de vie des populations locales et les stabiliser dans leurs lieux de résidence.
Pour ne citer que cet exemple, pris parmi d’autres, il y a à relever le méga-projet de transfert de l’eau potable de In Saleh vers Tamanrasset. Un projet porté à bras le corps par le président Abdelaziz Bouteflika, et qui a fini par se concrétiser contre vents et marées, et être accueilli favorablement par les populations locales. Ainsi, le cap et l’attention sont résolument orientés vers les régions les plus reculées du sud de l’Algérie. Que ce soit Bordj-Badji- Mokhtar, dans la wilaya d’Adrar, In Guezzam et Tin-Zaouatine dans la wilaya de Tamanrasset, ou encore d’autres localités de la wilaya d’Illizi, toutes sont concernées par des efforts consentis par le gouvernement Sellal, en vue d’améliorer le cadre de vie des populations de ces régions, ainsi que dans le sens d’arriver à la consolidation de leur base socio-économique, et subséquemment les régions à vocation agro-pastorales.
Les visites de terrain se sont multipliées. Par ailleurs, et plus particulièrement, la wilaya de Tamanrasset aura été régulièrement le lieu privilégié d’attention des autorités publiques puisque plusieurs ministres s’y sont rendus en diverses occasions.
Adrar, pour parler de cette wilaya, a été moins lotie, mais en fin de compte elle a eu gain de cause puisque le Premier ministre, lui-même, s’y est rendu en visite d’inspection, désirant sans aucun doute apporter apporter sa touche à l’impulsion du développement dans ces régions sahariennes, caractérisées par les rudes conditions naturelles. En un mot comme en dix, le Premier ministre œuvre à prendre en charge le désenclavement de ces régions et répondre, ainsi, aux nombreuses attentes de leurs populations.

Plusieurs programmes de développement pour Bordj-Badji-Mokhtar
C’est au titre des efforts en direction des localités frontalières que la daïra de Bordj-Badji-Mokhtar, distante de plus de 800 km au sud du chef-lieu de sa wilaya de rattachement Adrar, a bénéficié d’une série d’opérations, sur différents programmes de développement, concernant notamment le désenclavement des zones dans l’extrême sud du pays, à travers le parachèvement des projets de routes reliant les communes de Reggane et Bordj-Badji-Mokhtar sur 400 km et Bordj-Badji-Mokhtar et Timiaouine sur 150 km. De son côté, la commune de Timiaouine, rattachée administrativement à la daïra de Bordj-Badj-Mokhtar, n’est pas en reste puisqu’elle a bénéficié d’importants projets, visant l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation agricole. Sur ce registre, il y a à relever la réalisation du projet de cours, d’un barrage souterrain d’une capacité de stockage de plus d’un million de mètres cubes, ainsi que la réalisation de nombreux puits pastoraux. À ces opérations, il s’agit de se féliciter du projet d’approvisionnement de cette commune en eau depuis la zone de Tagraouet sur une distance de 80 km, ainsi que de la réalisation de deux châteaux d’eau de 1 000 m3 chacun dans les communes de Timiaouine et de Bordj- Badji-Mokhtar.

Avec en ligne de mire, stabiliser la population
Dans le but de stabiliser et de fixer les populations sur leurs lieux de résidence, le secteur de l’habitat a retenu l’attention des pouvoirs publics. Sur ce plan là, le parc immobilier de la daïra de Bordj-Badji-Mokhtar, avec ses deux communes rattachées, s’est vu accorder un programme de plus de 3 000 logements, toutes formules de construction confondues, en plus d’une tranche de 300 logements, destinés aux deux centres de vie créés dernièrement au niveau des PK-200 et PK400 dans le Tanezrouft. Par ailleurs, Bordj-Badji-Mokhtar a bénéficié de plusieurs projets allant dans le sens de l’amélioration de l’approvisionnement en énergie électrique et en gaz naturel, dont une centrale électrique de 5 mégawatts, susceptible de mettre un terme aux désagréments endurés par la population locale qui, jusque-là, ne disposait que de 8 heures/jour d’électricité. Ces opérations d’amélioration de l’approvisionnement consistent, aussi, en la réalisation de 28 km de réseau d’électrification dans la commune de Timiaouine et d’une ligne électrique de 150 km vers cette commune au départ de Bordj-Badji- Mokhtar. Le secteur de la santé fait également l’objet de l’attention des édiles. À titre d’exemple, la daïra de bordj-Badji-Mokhtar vit actuellement au rythme de la réalisation d’un hôpital de 60 lits à Bordj-Badji-Mokhtar, ainsi que de deux services de maternité rurale dans la commune de Timiaouine. Ces opérations entrent dans le cadre de l’amélioration des prestations médicales des populations locales. Plusieurs structures pédagogiques ont été inscrites à l’actif de cette localité, dont un collège, deux écoles primaires, une bibliothèque, une annexe du centre médico-pédagogique pour enfants aux besoins spécifiques à Bordj-Badji-Mokhtar, ainsi que d’un centre de formation professionnelle à Timiaouine. Les secteurs de la jeunesse et des sports ont eu leur lot de projets, avec la réalisation d’une salle omnisports, deux stades communaux, une piscine semi-olympique et deux auberges à Bordj-Badji-Mokhtar et Timiaouine. Aussi, la daïra s’est vu allouer une série d’opérations de développement, dont l’inscription d’un programme supplémentaire de 1 500 logements pour les communes du chef-lieu de daïra et de Timiaouine, en plus de l’instruction ferme d’accélérer la cadence de réalisation du projet de la route Reggane/Bordj-Badji-Mokhtar sur une distance de 650 km.

Tamanrasset
Sur le même axe frontalier dans l’extrême sud du pays, les daïras d’In Guezzam et Tin-Zaouatine, dans la wilaya de Tamanrasset ont eu droit, elles aussi, à divers programmes de développement, concourant aux efforts d’amélioration du cadre de vie du citoyen. Parmi les projets retenus pour ces deux localités, figurent la réalisation à In Guezzam de 50 km de réseau d’électrification agricole, de huit (8) forages destinés à l’irrigation agricole de 10 km d’électrification et 16 forages d’irrigation agricoles à Tin-Zaouatine. En sus, ces régions éparses ont bénéficié de l’acquisition de 80 panneaux photovoltaïques. Dans le même sens, ces deux zones frontalières ont bénéficié d’une enveloppe de 558 millions DA consacrée, entre autres, à l’acquisition de camions aménagés pour le transport scolaire, notamment, des élèves issus de familles nomades, la fourniture de machines à traire aux éleveurs pour la collecte du lait de caprin et de camelin, la dotation des familles nécessiteuses de caprins et de camélidés, ainsi que leur dotation en 400 kits solaires. Au volet de l’habitat, les daïras d’In Guezzam et Tin-Zaouatine ont bénéficié, entre 1999 et 2014, d’un programme de 809 logements sociaux locatifs, dont 459 unités pour In Guezzam et le reste pour Tin-Zaouatine, en plus de l’attribution durant la même période de 3 220 aides à l’habitat rural, 1 629 aides pour In Guezzam et le reste pour Tin-Zaouatine. Sur le registre des voies de communication, les deux daïras susmontionnées se sont vu accorder un projet d’ouverture de 670 km de pistes d’accès, au titre du programme complémentaire de développement de 2013, et une enveloppe de 1,2 milliard DA pour la consolidation des opérations de développement.
Ceci, avec comme objectif déclaré de faciliter le déplacement des citoyens, et créer une connexion entre les bourgades et hameaux disséminés à travers ces régions frontalières. D’autres opérations portent sur la réalisation de deux écoles primaires pour les deux communes, l’attribution de 1 500 tentes, 3 000 couvertures, en plus de l’attribution de 600 aides à l’habitat rural. À la faveur de la dernière visite du Premier ministre dans la région, trois ambulances tout-terrain, deux camions-citernes pour l’approvisionnement en eau, dans d’éventuelles situations de sécheresse, ont également été accordés aux deux localités. La wilaya voisine d’Illizi s’est vu, elle aussi, accorder l’attention des pouvoirs publics puisque Abdelmalek Sellal a annoncé à l’occasion de son déplacement sur place son intention d’œuvrer à l’enclenchement d’une dynamique de développement et de désenclavement de toutes les zones frontalières.
Mohamed Djamel

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