Le Maroc vit une fracture que le Makhzen refuse d’admettre. Pour les observateurs avertis, si le palais royal et ses affidés ont déroulé le tapis rouge à Israël et ses criminels, le peuple marocain continue de refuser tout rapprochement et toute normalisation avec l’entité sioniste.
Pour l’anecdote, lors des célébrations de leurs exploits, lors du dernier Mondial qui s’était déroulé au Qatar, des joueurs marocains se faisaient un plaisir d’arborer fièrement le drapeau palestinien. Un geste qui avait déplu à Israël qui avait demandé des explications à Akhenouch qui s’était fendu en excuses tout en expliquant que cette attitude ne reflétait nullement la volonté du commandeur des croyants ni de celle de son gouvernement. Il y a quelques jours, le Maroc officiel et Israël ont célébré le deuxième anniversaire de la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, en présence de responsables et de ministres du Royaume, à leur tête, Andrey Azoulay, l’ex-conseiller personnel de l’ex-roi Hassen II et haut conseiller de Mohamed VI. La cérémonie, organisée par le bureau de liaison israélien au Maroc, qui s’est déroulée au Théâtre Mohamed V de Rabat a été marquée par un gala de musique animé par des artistes des deux pays. Les officiels marocains, toute honte bue et ne faisant aucun cas du refus du peuple de toute normalisation avec l’entité sioniste, se sont affichés aux côtés des sanguinaires assassins des enfants palestiniens. « L’agence Anadolou » a indiqué que la chargée d’affaires du bureau de liaison israélien au Maroc, Alona Fisher, le conseiller du monarque marocain, André Azoulay, la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Awatef Hayar, et la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali ont été présents à cette cérémonie.
Le Maroc officiel, qui a trahi la cause palestinienne en nouant des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, n’a rien gagné au change. Bien au contraire, il s‘est mis sur le dos le peuple marocain qui continue de manifester chaque jour son rejet de tout rapprochement avec l’entité sioniste. Il y a quelques jours, les Marocains, attachés à la cause palestinienne, sont sortis dans la rue pour rappeler aux responsables du royaume et à leur tête le Roi Mohamed VI que le peuple refuse et s’oppose à tout rapprochement avec l’entité sioniste.
Il faut rappeler dans ce contexte que plusieurs opposants marocains et plusieurs intellectuels voient en ce rapprochement une menace pour la souveraineté de leur pays. «Le Maroc va perdre sa souveraineté et sa liberté de décision politique. André Azoulay est chargé de cette mission. Il est en train de construire, par petites touches, le cheval de Troie qui permettra à Israël d’occuper, sans coup férir, le Maroc. D’ailleurs certains ministères ont été dotés de conseillers israéliens qui sont consultés pour la moindre décision politique. Au rythme où vont les choses, ces conseillers seront bientôt les véritables décideurs », a affirmé récemment un opposant dans un Tweet.
Le Palais royal et son Makhzen, qui s’acharnent à fouler aux pieds les résolutions du Conseil de sécurité et le plan de règlement du problème du Sahara occidental adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, ont emmené leur pays dans un cul de sac. Ils ont adopté la politique du « droit devant », ils n’ont pas vu le mur sur lequel ils risquent de se fracasser la « tronche », d’hypothéquer les intérêts de leur pays et de mettre en péril son indépendance. Leur politique de rapprochement avec Israël est non seulement dangereuse pour leur pays mais pour toute la région d’Afrique du nord. Ils ont offert une tête de pont à l’entité sioniste et ils vont payer très cher cet affront fait à leur peuple et à la cause palestinienne.
Slimane B.