Dans un entretien accordé à l’APS, le ministre des Ressources en eau, Ali Hammam, a annoncé que l’Algérie produira, avant la fin de l’année en cours, les engins de désenvasement des barrages par l’entreprise publique ALIECO (Entreprise nationale des équipements industriels).
La production de ces engins coïncidera avec le lancement d’un nouveau programme d’entretien des barrages qui se prolongera jusqu’à l’année 2025. Ce plan concernera l’ensemble des grands barrages et moyens barrages à travers le territoire national. à savoir que le désenvasement des barrages permettra l’amélioration de la qualité des eaux et de renforcer leur capacité de stockage. Cette opération sera confiée à trois entreprises algériennes qui recourait à des engins importés par le passé.
15 stations de dessalement d’une capacité de 770 000 m3/jour
À propos des stations de dessalement de l’eau de mer, Hammam a affirmé que « leur nombre s’élèvera à 15 stations à l’horizon 2021, tandis que les opérations d’appels d’offres seront prochainement lancées pour la sélection de l’entreprise qui réalisera quatre nouvelles stations ».Il est à noter que les 11 stations de dessalement que compte l’Algérie permettent de produire 17% de la quantité totale d’eau potable consommée au niveau national, selon les explications du ministre qui affirme que ce taux s’élèvera à 25% avec l’entrée en service de ces nouvelles stations. Il a rappelé en outre que la capacité de production de ces 11 stations avait atteint
2 110 000 mètres cubes/jour, soit l’équivalent de 770 millions de mètres cubes/an, ce qui permet de fournir l’eau potable au profit de 7 189 904 personnes à travers les différentes wilayas du pays. Ces stations se trouvent dans les wilayas de Chlef, Tlemcen, Alger, Skikda, Mostaganem, Oran, Boumerdès, Tipasa et Aïn-
Témouchent.
Les nouvelles stations permettront de produire 770 000 mètres cubes/jour, a ajouté le ministre, citant la station de l’ouest de la capitale qui produira 300 000 mètres cubes/jour, 200 000 mètres cubes devant être consacrés à l’approvisionnement 24h/24 des régions ouest d’Alger, et les 100 000 restants à la satisfaction des besoins de la wilaya de Blida. À ce titre, la future station de Chet (Taref) d’une capacité de 300 000 mètres cubes/jour permettra de sécuriser et d’assurer l’approvisionnement en eau potable dans les wilayas d’El-Tarf, Annaba, Guelma et Skikda, outre les deux stations de Skikda d’une capacité de 70 000 mètres cubes et de Béjaïa de 100 000 mètres cubes/jour. Par ailleurs, la gestion de ces stations est assurée par les ministères des Ressources en eau et de l’Énergie, représentés par l’une des filiales de Sonatrach, a précisé le ministre, ajoutant que durant les périodes d’entretien annuel des stations, l’on fait recours aux eaux des barrages en vue de rattraper la fluctuation dans la distribution des eaux au niveau des régions concernées.
60 300 litres/jour en eau de source et minérale
Le débit global d’exploitation des champs de captage des eaux de source et minérale en Algérie a atteint 699 litres par seconde (l/s), soit 60 394 m3/jour, a indiqué le ministre. « Le secteur des ressources en eau a octroyé 71 concessions d’eau de source et 26 concessions d’eau minérale.
Le débit global exploité est de l’ordre de 699 l/s, soit 60 394 m3/j », a précisé Hammam.
Le ministre a précisé aussi que l’autorisation d’utilisation des eaux minérales et des eaux de source est un acte de droit public, réglementé par le décret exécutif n° 04-196 modifié et complété par le décret exécutif N° 13-298 relatif à l’exploitation et la protection des eaux minérales naturelles et des eaux de source.
Aucune concession d’exploitation d’eau de source ou minérale n’est accordée sans l’accord de l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), seule habilitée à affirmer si le champ captant est favorable à l’exploitation d’eaux de source ou d’eaux minérales, a-t-il avancé.
Yousra Hamedi