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DES ENTREPRISES ESPAGNOLES EXIGENT DES RÉPARATIONS DE PEDRO SANCHEZ : « Le revirement sur le Sahara occidental est derrière nos pertes »

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Des entreprises espagnoles exportatrices réunies dans le groupement « Arvet » comptent réclamer au gouvernement de Pedro Sanchez des réparations pour compenser les pertes subies depuis la suspension par l’Algérie, du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui la liait à l’Espagne et la fermeture du marché algérien devant les produits espagnols.
Le quotidien « El Periodico » a révélé dans une de ses éditions qu’une vingtaine d’entreprises réunies dans « l’Arvet », estiment que la volte-face du gouvernement de Pedro Sanchez qui a abandonné la traditionnelle neutralité de l’Espagne dans le dossier du Sahara occidental pour soutenir la proposition marocaine, est à l’origine des pertes qu’elles ont subies et qu’elles subissent encore. « C’est une décision qui a impacté négativement le volume des échanges commerciaux avec l’Algérie qui a chuté de l’ordre de 45,9 % en 2022 et le montant des échanges entre les entreprises des deux pays n’a atteint que 10 millions d’euros depuis le début de l’actuel exercice. C’est une grosse perte et le gouvernement de Pedro Sanchez porte l’entière responsabilité de ce massacre », a indiqué le gérant d‘une entreprise spécialisée dans la production de céramique et de produits de faïencerie. Ce chiffre du préjudice causé par la décision suicidaire du gouvernement espagnol qui a soutenu le Maroc sans tenir compte de la légalité internationale est estimé par la chambre de commerce et d’industrie algéro-espagnole qui l’évalue à 800 millions d’euros. Le plus dangereux pour l’économie des régions d’Espagne est que certaines entreprises possèdent des quantités de marchandises retenues au niveau des ports algériens. « Elles pensent s’en débarrasser pour ne plus supporter les charges de leur stockage », a affirmé le gérant d’une entreprise. Le courant ne passe plus entre les patrons d’entreprises espagnoles et le chef du gouvernement qui risque de voir son parti, le parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), balayé lors des prochaines élections locales prévues en mai prochain et les législatives. C’est ce qui les avait poussés à solliciter, au mois de mars dernier, la médiation du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères , Josep Borell, pour débloquer la situation avec l’Algérie, une action qui avait buté sur l’intransigeance d’Alger qui a refusé toute ingérence, d’où qu’elle vienne, dans sa politique étrangère. Il y a lieu de rappeler que l’Espagne était le deuxième plus gros fournisseur du marché algérien après l’Italie. La volte-face du gouvernement de Pedro Sanchez dans le dossier du Sahara occidental a poussé l’Algérie à suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qui la liait à Madrid. Aujourd’hui le chef du gouvernement espagnol fait face à une fronde interne qui risque de le balayer du parlement et des assemblées locales et des régions. Les patrons d’entreprises espagnoles qui avaient tenté de faire le dos rond en attendant une éclaircie dans les relations d’Alger avec Madrid ont déchanté et c’est ce qui les a poussés à exiger du gouvernement de leur pays des réparations pour compenser les lourdes pertes qu’ils ont subies ces derniers mois.
Slimane B.

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