Annaba ne cesse de connaître le phénomène de la délinquance qui va crescendo, en raison de la prolifération des maux sociaux dans les milieux d’une jeunesse frappée de plein fouet par le chômage, l’ennui et la frustration, notamment celle des cités et quartiers périphériques de la ville des Jujubes. Cette situation qui a fait augmenter la population de la ville a malheureusement apporté avec elle un lot de délinquance, de criminalité et autres. Effectivement la quiétude d’antan de la ville qui permettait l’inspiration aux poètes et écrivains qui fréquentaient cette ville où les senteurs du mesk emplissaient l’air, a cédé peu à peu la place à une ville où, il ne fait plus bon vivre, et où règnent l’insécurité, les vols, les agressions et autres, et les familles ne savent plus à quel saint se vouer en déplorant et dénonçant à chaque fois ces infractions. Pis, la ville ne cesse de connaître de l’innovation de la part des délinquants, utilisant de nouveaux moyens, chiens, motocycles, voitures, sabres et autres pour commettre leurs méfaits. Les délinquants organisés en bandes ou réseaux, écumant parfois certaines cités et quartiers qui ne cessent de perturber en toute impunité la quiétude de la ville. Ces derniers n’ont pas manqué d’ailleurs d’annoncer la couleur et leur degré de nuisance en ce mois sacré. Certes les autorités de la ville ont pris des mesures draconiennes pour juguler ce phénomène qui n’a cessé de prendre de l’ampleur dans certains quartiers où dans certains quartiers populeux, quadrillés de manière efficace par les deux corps de sécurité. D’ailleurs aucun fait notable n’est remarquable où seule cette délinquance résiduelle, de temps en temps sort, mais vite estompée par ceux qui la combattent de jour comme de nuit.
Les arrestations ont bien eu lieu et c’est à croire que certains délinquants ont été domptés par les limiers de la police judiciaire et non moins par les services de la justice après des périodes de réinsertion. Certes, ce n’est pas aussi facile de surveiller en même temps cinq mille âmes, mais dans la ville de Sidna Brahim, policiers et gendarmes sont quotidiennement au four et au moulin
K. B.