L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), s’est réunie, hier, au siège du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations pour débattre de l’approvisionnement en denrées alimentaires pendant le mois de Ramadhan et les augmentations des prix pour certains produits de large consommation notamment l’oignon dont les prix ont frôlé les 350 DA le kilogramme, ainsi que pour discuter des mécanismes et processus de la distribution de viande rouge importée.
S’agissant des têtes des veaux importées, l’UGCAA réclame une enquête dirigée par une commission spéciale sur « le sort des viscères et du reste des parties », de ces bêtes importées pour être sacrifiées en Algérie. « Le réseau de distribution a un défaut, et nécessite une enquête par une commission spéciale », a déclaré, dans un communiqué, le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, Hazab Benchohra, annonçant que son organisation requiert une commission d’enquête sur la distribution de viande rouge au prix de 1 200 dinars le kg. Afin de répondre à la demande du marché en viande rouge, l’Algérie s’est orientée vers l’importation notamment auprès des pays de l’Amérique latine et du Soudan. Un deuxième navire, contenant 2500 têtes de veaux provenant d’Amérique du Sud (République brésilienne), est arrivé le 31 mars 2023. La viande est commercialisée à un prix fixe de 1200 DZD par kilogramme pour offrir un prix abordable aux consommateurs. Un autre chargement de plus de 3000 têtes de veaux arrivera également du même pays dans les prochains jours. La viande rouge fraîche importée du Soudan est également disponible dans les grandes surfaces et points de vente d’ALVIAR depuis le 02 avril 2023. La réception d’autres cargaisons devrait se poursuivre avec le temps. Sur les étals des marchés, le prix des oignons a grimpé à plus de 350 DA le kilo, soit une augmentation de près de 130% en moins d’un mois. Une situation qui nous rappelle les tensions sur la pomme de terre, la semoule ou l’huile observées précédemment. Plusieurs facteurs pourraient être à l’origine de cette flambée des prix de l’oignon notamment la spéculation, les intermédiaires, et le climat et les conditions météorologiques qui impactent directement la production agricole. Un autre facteur important s’ajoute également à l’équation. Cette année le repiquage des jeunes plants d’oignon a démarré le mois de mars et qui fait que la récolte ne sera prête que l’été prochain. L’année dernière la récolte était plutôt bonne dans certaines régions, comme Tiaret, Saïda ou El-Oued qui a fait que les prix étaient alors à la portée de tout le monde.
B. O.