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DÉCLARATIONS DE CATHERINE COLONNA SUR LE SAHARA OCCIDENTAL À PARTIR DE RABAT : La France ou l’insupportable statu quo

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Les déclarations de la cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, à partir de Rabat, vendredi dernier, affirmant que la France « ne change pas et le Maroc sait qu’il peut compter sur le soutien de la France » après avoir soutenu que le plan marocain d’autonomie est « favorable au Maroc » révèle on ne peut mieux, la poursuite de la politique de Paris, au sein notamment du Conseil de sécurité en défaveur de l’application dans les plus brefs délais, du référendum au Sahara occidental. Une politique qui a été pour freiner voire reporter, depuis 1991, par son droit de véto, la tenue du référendum au Sahara occidental, au calendres grecs, jusqu’à plus récemment, son opposition à l’élargissement du mandat de la mission de l’Onu pour l’organisation du referendum au Sahara occidental  à la surveillance des droits de l’Homme. Après le tapage politico-médiatique, en France comme au royaume de Mohamed VI, sur la « froideur » dans les relations entre la France et Le Maroc, la MAE française a qualifié d’ «exceptionnelles et au sens propre du terme » les relations entre Paris et Rabat, affirmant que la France « est sur la même longueur d’onde que le Maroc». Ce qui confortent amplement les analyses d’observateurs et experts des relations entre Paris et Rabat, qui affirmaient, au moment où des médias français, marocains et aussi étrangers, dont israéliens, qu’il était davantage question, d’afficher des relations « moins chaleureuses », au profit d’un rôle plus actif aux lobbies israéliens, depuis la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, et de ce fait un soi-disant répit aux cercles français pro-marocains, notamment dans sa colonisation au Sahara occidental. Exprimant son espoir pour la reprise des négociations entre les parties », la ministre française des Affaires étrangères, a évité, non sans calcul, à nommer les parties concernées, par le conflit au Sahara occidental, comme mentionné et reconnu, dans les documents de l’Onu et de l’Union africaine (UA), à savoir le Front Polisario et le Maroc, la cheffe de la diplomatie française va jusqu’à évoquer l’existence de «  tensions », alors qu’il y a la guerre après l’effondrement des Accords de cessez-le-feu de l’ONU, conclut sous ses auspices en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario, suite à la violation par l’armée marocaine, novembre 2020 de ces accords.

Paris entretient le sinistre plan d’autonomie
Pour celle que l’ex-président français, Jacques Chirac, en a fait sa porte-parole, à l’Elysée, en mai 1995, fonction qu’elle occupera durant neuf ans, affirmant dans un entretien, à un journal marocain que la position de son pays sur le Sahara occidental « est claire et (…) constante » elle réaffirme le soutien de son pays au « cessez-le-feu, les efforts de médiation de l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies » pour le Sahara occidental, usant de propos dans ses déclarations, qui confortent, non pas la teneur politico-juridique de la légalité internationale et voire même celle de la déclaration universelle des droits de l’Homme, que le monde, dont la France, vient de célébrer 10 décembre dernier, le 74ème anniversaire de sa proclamation. Affirmant que son pays apporte son soutien à la reprise des négociations entre les parties concernées, à savoir le Front Polisario et le Maroc, comme indiqué, à l’ONU, que la MAE Colonna ne mentionne pas, non pas par un simple hasard, allant jusqu’à dire, sans surprise d’ailleurs sur le plan marocain pour maintenir sa colonisation qu’ « le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 est juste et réaliste (…) c’est une position clairement favorable au Maroc (..) et l’urgence, c’est de calmer les tensions, c’est d’éviter tout dérapage » avant de conclure «le Maroc peut évidemment compter sur la France» a affirmé la cheffe de la diplomatie française. Quant au rôle de la Mission onusienne, créée faut-il le rappeler, en 1991, à la lumière du cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, en 1991, pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso), la ministre des Affaires étrangères du président Macron, semble lui donner une autre mission, que celle que le mandat pour lequel a été créée, par le Conseil de sécurité, depuis 40 ans, en déclarant que « l’action de la Minurso pour prévenir les tensions sur le terrain et garantir la stabilité de la région », faisant fi que la stabilité est le fruit du respect et de l’application du droit international… La France qui s’illustre par la politique de deux poids et deux mesures, s’agissant du respect des droits de l’Homme et du droit international a user de tout son poids notamment par la menace de recourir au droit de véto, au sein du Conseil de sécurité, notamment ces dernières années, contre tout perspective de voir le mandat de la Minurso être élargi à la supervision des droits de l’Homme au Sahara occidental, allant jusqu’à dans un passé récent, bloquer la publication d’un rapport sur les droits de l’Homme, acculant le Maroc, dans sa politique coloniale contre le peuple sahraoui. Sur ces entretiens avec son homologue marocain, qu’elle a rencontré, au moment où la justice européenne, belge, notamment, a pointé du doigt accusateur avec des documents à l’appui, le Maroc, dans une des plus grandes affaires de corruption de représentants et d’élus aux seins d’institutions européennes, notamment le parlement européen, pour défendre et promouvoir la « belle image » du royaume de Mohamed VI. La ministre française des Affaires étrangères a affirmé, que Paris «est sur la même longueur d’onde que le Maroc », qualifiant d’« exceptionnelle (…) au sens propre du terme », dira-t-elle, sur les relations franco-marocaines, que les gouvernements et les présidents successifs, dont Emmanuel Macron, entretiennent sur la base des lignes tracées par la politique et l’héritage, de Hubert Lyautey , premier résident général du protectorat français au Maroc en 1912. Par l’entrée en force de l’entité sioniste dans la politique marocaine, notamment avec la normalisation de leurs relations, Rabat espère encore pouvoir dévier la nature juridico-politique de son conflit, avec le Front Polisario, sur le Sahara occidental, en misant sur le rôle de l’entité sioniste dans sa mobilisation de ses lobbies et le rôle de la France et de son véto au Conseil de sécurité, alors que le cours des évènements et de la réalité sont en faveur du droit international, comme l’a et le rappellera la Cour de justice européenne et l’Union africaine dans ses relations avec les institutions internationales et ses partenaires dont l’Union européenne,, que les postures de certains de ses membres, dont L’Espagne et La France en faveur du Maroc, n’ont pas été d’un grand secours, à Rabat qui peine à faire valoir la force de son système colonial sur la force du Droit international, au Sahara occidental.
Karima Bennour

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