Dans notre précédente contribution relative aux exportations hors hydrocarbures, l’on s’est intéressé aux défis et aux objectifs. En somme, tout ce qui a trait à la construction d’une économie diversifiée et productrice de richesses, d’emplois et de bien- être partagé à même de provoquer un développement intégré, équilibré et durable.
C’est en tout cas à ce niveau de réflexion qu’on invite les opérateurs algériens à faire preuve de détermination, en commençant tout d’abord à casser les tabous qui impriment les esprits maladifs actuellement aux postes de commandes et qui bénéficient d’une complicité tacite ou effective de certains niveaux décisionnels (et) ou exécutifs. Ainsi, Ali Bey Nasri, président de l’Association algérienne des exportateurs (ANEXAL), entend par diversification des exportations et leur développement, les segments ayant trait aux investissements locaux, les mises à niveau à poursuivre selon une vision claire et précise, les partenariats et transferts de know how et de technologies à faire admettre aux opérateurs, la professionnalisation des filières de l’export et l’intégration intersectorielle.
Avant de développer son exposé, l’invité de la chambre de commerce et d’industrie SUFAT d’Aïn Témouchent, avait besoin de savoir à qui s’adressait-il. Il voulait savoir s’il y avait dans la salle des exportateurs et des entrepreneurs et sociétaires. Pas un seul n’est présent parmi les opérateurs qu’il a cités. Et c’est bien dommage qu’on continue à assister à la politique de la chaise vide, là où elle devrait être bien occupée et assez bien représentative. Par ailleurs, gagner la bataille de la compétitivité est une épreuve délicate et impérieuse à la fois qu’il faut réussir tout d’abord sur le marché domestique.
Cela constitue en somme un passage obligé pour prétendre faire valoir nos produits sur le marché mondial, une opération qui doit tout d’abord passer par une meilleure intégration dans le système commercial multilatéral, un premier seuil dans l’économie mondiale caractérisée surtout par ce qui est convenu d’appeler les parts de marché. Bien entendu, il est à prévoir des corolaires qu’il faut ajouter. Parmi ces ajouts le dispositif et les mesures de soutien aux exportations hors hydrocarbures. Dans ce cadre précis, les opérateurs insistent sur les mesures institutionnelles à faire adapter et respecter ou à introduire pour les conformer à ceux de la zone euro. Outre cet aspect essentiel, il faut veiller à la mise en route des appuis financiers, en temps réel et au moment opportun. Cela aboutira en toute évidence aux segments liés aux exonérations fiscales (TVA, IBS, TAP). Le représentant des impôts n’a pas pris part aux travaux de ladite journée organisée par SUFAT d’Aïn Témouchent. Beaucoup de questions sont restées sans réponses. Cependant, les représentants de la douane et de la BNA ont abondé sur les volets liés au régime douanier et les facilitations douanières. Un thème qui sera développé dans notre prochaine contribution.
Boualem Belhadri