Dans un contexte de tension croissante, les troupes indiennes et pakistanaises ont échangé des tirs nourris et ciblé leurs positions respectives lundi sur la ligne de contrôle (LoC), a déclaré un responsable de l’armée indienne.
«Dans la nuit du 4 au 5 mai, des postes de l’armée pakistanaise ont procédé à des tirs d’armes légères non provoqués à travers la Ligne de Contrôle, dans les zones situées en face de Kupwara, Baramulla, Poonch, Rajouri, Mendhar, Naushera, Sunderbani et Akhnoor », a déclaré un responsable de l’armée indienne aux médias locaux. « L’armée indienne a réagi promptement et de manière proportionnée. » Lundi a marqué le 11e jour consécutif de violations du cessez-le-feu sur la LdC volatile, selon la partie indienne. Les tensions entre l’Inde et le Pakistan se sont intensifiées à la suite d’une attaque meurtrière contre des touristes à Pahalgam, dans le Cachemire sous contrôle indien, le 22 avril.
Le SG de l’Onu Antonio Guterres : « Une solution militaire n’est pas une solution »
Lundi, New Delhi a temporairement coupé le débit d’eau de la rivière Chenab vers le Pakistan, ont rapporté les médias indiens. Le même jour, le Pakistan a effectué avec succès un lancement d’entraînement de son missile sol-sol de la série FATAH d’une portée de 120 km, a indiqué l’armée dans un communiqué. Le secrétaire général des Nations Unies (ONU) Antonio Guterres, s’adressant, à l’Inde et au Pakistan à propos des tensions entre ces deux pays voisins, leur a déclaré « ne vous y trompez pas : une solution militaire n’est pas une solution », lors d’une conférence de presse lundi. « Les tensions entre l’Inde et le Pakistan sont à leur plus haut niveau depuis des années », a déclaré le chef de l’ONU. « Et c’est pourquoi cela me fait mal de voir les relations atteindre un point d’ébullition », a-t-il ajouté. Guterres a une fois de plus fermement condamné l’attentat terroriste de Pahalgam du 22 avril et a présenté ses condoléances aux familles des victimes. « Cibler des civils est inacceptable – et les responsables doivent être traduits en justice par des moyens crédibles et légaux », a-t-il déclaré. Le chef de l’ONU a souligné qu’il était essentiel, « surtout à cette heure critique, d’éviter une confrontation militaire qui pourrait facilement échapper à tout contrôle », et que « le moment est venu de faire preuve d’une retenue maximale et de s’éloigner du bord du gouffre ». « C’est le message que j’ai transmis dans le cadre de mes échanges continus avec les deux pays », a déclaré M. Guterres.
Le secrétaire général de l’ONU a une fois de plus offert ses bons offices à l’Inde et au Pakistan au service de la paix. « Les Nations Unies sont prêtes à soutenir toute initiative favorisant la désescalade, la diplomatie et un engagement renouvelé en faveur de la paix », a-t-il déclaré.
Les tensions entre l’Inde et le Pakistan se sont intensifiées à la suite d’une attaque meurtrière contre des touristes à Pahalgam, dans le Cachemire sous contrôle indien, le 22 avril dernier.
