Le 13e congrès fort contesté de l’UGTA s’est ouvert, hier, pour une réunion à l’issue de laquelle un successeur à Sidi Saïd sera élu par les quelques 800 congressistes attendus à ce rendez-vous.
En dépit de la forte pression exercée sur sa tête, par un front qui s’est élargi à la faveur de la dynamique citoyenne appelant au changement du système, née du Mouvement populaire du 22 février, Abdelmajid Sidi Saïd, secrétaire général de l’UGTA, aura imposé son tempo dans l’espoir de trouver une sortie «honorable» de la tête d’une organisation qu’il occupe depuis l’assassinat terroriste de son leader, Abdelhak Benhamouda, en 1997. En effet, le 13e congrès fort contesté de l’UGTA s’est ouvert, hier, pour une réunion à l’issue de laquelle un successeur à Sidi Saïd sera élu par les quelques 800 congressistes attendus à ce rendez-vous.
Après un discours d’ouverture lors duquel l’homme proche des cercles du pouvoir, du temps surtout du président déchu Bouteflika, Sidi Saïd annonce ce que bon nombre de fédérations à l’échelle nationale attendaient, quoiqu’elles voudraient qu’il quitte la tête de l’UGTA bien avant la réunion du congrès. Alors que son mandat court jusqu’à janvier 2020, l’homme indésirable et son entourage immédiat de la direction de l’UGTA confirme son départ après un peu plus de 20 ans à la tête de l’Union fondée par le martyr Aissat Idir.
Figure parmi les figures des cercles au pouvoir, Sidi Saïd aura-t-il pour autant survécu au tsunami populaire du 22 février et lequel a emporté, l’un derrière l’autre, les figures du régime Bouteflika ? Tout dépendra de la suite des travaux de ce conclave qui devra se boucler aujourd’hui. Au demeurant, et quand bien même il a «réussi» à mobiliser ses troupes à l’occasion de ce congrès, ses adversaires, autrement ceux qui réclament sa tête depuis des années déjà, l’attendaient au tournant. À la veille de ce rendez-vous, en effet, les fédérations d’Alger, de Tizi Ouzou, de Tlemcen et de Béjaïa ont annoncé leur boycott.
Farid Guellil