Le Forum des chefs d’entreprises note dans son dernier baromètre sur le climat des affaires pour le mois de juin, que l’indice de confiance global (toutes activités confondues) affiche -12 en juin 2015 contre -9 en mai 2015 et -18 en juin 2014, il a donc régressé de 3 points par rapport à mai 2015 mais il a progressé de 6 points par rapport au mois correspondant (juin 2014).
Si l’on prend en considération le fait que l’entame de l’été et celle du carême ont lieu en juin 2015, on conclue alors, sur la base des indices par secteur d’activité, d’une part à un ralentissement de l’activité des secteurs hors industries agroalimentaires (IAA) dû dans une certaine mesure aux premiers départs en congé et d’autre part à un regain d’activité exclusivement dans le secteur des industries agroalimentaires en raison de la hausse de la demande. En effet, si par rapport au mois de mai l’indice des industries hors IAA et celui du Bâtiment et des travaux publics ont baissé respectivement de 11 points et de 4 points et l’indice des Services n’a pas varié, l’indice des IAA par contre est le seul à avoir progressé de 5 points en passant -3 en mai à +2 en juin. Par ailleurs, le FCE ajoute que si l’on examine les indices de confiance sectoriels du mois de juillet 2014 où l’entame du carême a eu lieu en ce mois en raison du décalage annuel et ceux du mois de juin 2014 on relève le même phénomène, à savoir un ralentissement de l’activité économique dans tous les secteurs à l’exception de celui des IAA, en effet si l’indice des IAA a progressé de 35 points en passant de -35 en juin 2014 à 0 en juillet 2014, les indices des autres secteurs ont baissé durant cette même période de 1 point pour les industries hors IAA, de 3 points pour les Services et de 31 points pour le Btph. Au niveau de l’Union européenne et de la France, la situation demeure inchangée depuis le mois de février 2015 : l’indice de confiance des industriels de l’Union européenne et celui des industriels français sont figés respectivement au niveau -3,3 et -6,9.
Rappelons qu’au mois de mai dernier, en dépit du lancement officiel de la campagne « Consommons algérien », la réaction des bénéficiaires potentiels de cette opération (Consommateurs et Producteurs) se fait attendre. En effet, en l’absence des dispositifs réglementant et encadrant le crédit à la consommation, notamment: le décret exécutif définissant les conditions d’éligibilité des entreprises et des produits ainsi que les modalités d’octroi du crédit aux Consommateurs éligibles, la Centrale des risques, les taux d’intérêts qui seront appliqués par les Banques…etc. Les commandes locales ont baissé, alors que les stocks ont augmenté comme le montre les indicateurs qui passent d’avril à mai de -23 à -29 pour les commandes locales et de 5 à 9 pour les stocks des produits fabriqués. La baisse des commandes locales et la hausse des stocks ont tiré vers le bas l’indice de confiance global qui passe de -6 en avril à -9 en mai soit un baisse de 3 points. Notons que le sondage mensuel comporte 15 questions. Chaque question propose trois types de réponses (négatif, neutre, positif) et, dans certains cas une possibilité de non-réponse(ne sait pas ou non concerné). Entre autres questions on trouve celles relatives à l’évolution du climat économique général et à l’évolution du niveau de production dans l’entreprise.
Ines B.
