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CÉRÉALES ET LAIT : L’OAIC et l’ONIL suivent de près le marché international

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Face à l’envolée des prix mondiaux, deux établissements publics, l’un, l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) pour les céréales, et l’autre, l’ONIL (Office national interprofessionnel du lait) pour la poudre de lait, suivent de près l’évolution du marché international et fournissent aux responsables algériens concernés, les données qui leur permettent de prendre les mesures pour protéger les intérêts nationaux et le pouvoir d’achat des Algériens.

Les prix des produits agricoles, principalement les céréales et le lait, à travers le coût du fret et même du produit, ont augmenté sur le marché mondial, sous l’effet de plusieurs facteurs, dont le conflit entre la Russie et l’Ukraine, mais également les conséquences de la pandémie de Covid 19 et des changements climatiques, a expliqué Ali Zoubar, chargé de la direction de régulation et du développement des productions agricoles au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, qui intervenait hier sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction. Il rappelle que l’État a mis en place un dispositif de soutien et d’appui à la production agricole, notamment pour les produits stratégiques, à l’instar des céréales et du lait. Concernant le lait pasteurisé en sachet, des mesures ont été prises pour augmenter les marges des producteurs, distributeurs et détaillants sans changer le prix de vente au consommateur du sachet de lait qui reste à 25 DA. L’État prend en charge la hausse de prix des intrants importés. Dans la filière lait, Ali Zoubar fait observer que la production nationale se développe avec les contraintes en termes d’alimentation animale, du fait de la sécheresse, et de la maladie, la fièvre aphteuse, qui ont impacté la production de lait. Des dispositifs ont été mis en place par l’État dans cette filière pour offrir le soutien aux stades de la production, de la collecte et de la transformation, ainsi qu’aux  éleveurs, mais, insiste-t-il, la contrainte climatique est là. Pour la production nationale de céréales, l’objectif est de 2,2 millions de tonnes de blé, tous confondus, qui, espère-t-il, seront collectées dans leur ensemble. Des mesures ont été prises dans ce but, rappelle-t-il. S’il y a une bonne récolte en blé dur-qui est le plus cher, à l’international, fait-il remarquer- cela permettra de réduire la facture des importations. Ali Zoubar précise qu’il n’y a pas eu une augmentation des importations de céréales en quantités, mais ce sont les prix qui ont augmenté et en plus, ajoute-t-il, les stocks ont été fixés à 6 mois. Heureusement, l’OAIC connaît le marché international et il y a eu aussi le changement de cahier des charges qui a permis d’élargir la liste des fournisseurs et de trouver le produit au moment voulu, souligne Ali Zoubar. Il rappelle que le président Abdelmadjid Tebboune a instruit d’accorder l’exclusivité en matière d’importation des céréales à l’OAIC. L’OAIC est également chargé de l’importation des légumes secs pour empêcher les importations anarchiques qui se font au détriment de la production nationale et qui ont porté tort aux producteurs qui ont fait des efforts pour offrir une production à la fois de qualité et suffisante pour répondre aux besoins du marché, notamment en pois chiche et en lentilles. Le Président Tebboune a ordonné, lors du dernier Conseil des ministres, l’augmentation du prix d’achat des légumineuses suivant les propositions du gouvernement, de
3 000 DA pour les haricots et les lentilles et de 2 000 DA pour les pois chiches, et ce, afin d’encourager les agriculteurs. Pour les céréales, il y a un plan d’urgence pour augmenter les rendements, fait savoir Ali Zoubar. Il estime qu’avec un dispositif d’irrigation d’appoint en situation de stress hydrique, et surtout le respect de l’itinéraire technique, on peut avoir des rendements appréciables. Dans le sud du pays où l’eau est disponible, des superficies importantes pourront être consacrées à la céréaliculture, avec de hauts rendements, grâce à l’appui de l’Office de développement de l’agriculture saharienne.
M’hamed Rebah

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