L’équipe nationale de handball, battue fort logiquement (18-22) par l’Egypte, n’a aucun regret à se faire après avoir sorti un match qualifié d’honnête et à l’arrivée duquel, et selon les observateurs présents, il y avait de la place pour une victoire. Dans une salle « principale » pleine comme un œuf et soutenus par un public nombreux et proche de l’hystérie comme le veut la tradition présidant aux retrouvailles sportives des deux pays en raison d’un rivalité jamais démentie, le sept national des «Pharaons» a, non sans difficultés à cause notamment de la forte résistance imposée par les poulains à Bouchekriou, dû puiser dans ses ultimes ressources pour l’emporter sur une petite marge de 4 buts de différence et éviter le piège algérien, les Verts, pourtant donnés perdants à l’avance, ayant finalement montré de belles choses et vendu chèrement leur peau. Une défaite toutefois prévisible qui fait que les Boultif, qui a sorti une grosse performance alors que beaucoup craignaient pour lui, et autres Moktrani ou Hammoud, tirant principalement une motivation supplémentaire de l’opportunité même de faire douter leurs adversaires du jour et, pourquoi pas les surprendre d’entrée et marquer les esprits en prévision des futures sorties, particulièrement lors des tours principaux, c’est-à-dire lorsqu’il s’agira de disputer le billet menant à la finale du 30 janvier qui désignera du nom du seul et unique représentant du continent pour les J.O d’été prévus cet été au Brésil. Courageux comme rarement, et quoique le miracle n’a pas eu lieu finalement, Rahim et ses camarades, trahis semble-t-il par leurs nerfs et un manque flagrant d’expérience, en plus d’une préparation apparemment pas au point ou à la mesure d’un tel évènement, ne se contenteront pas de tenir la dragée haute à leurs vis-à-vis qu’ils bousculeront par bien des côtés, pouvaient aspirer à un meilleur sort. Dans une partie très disputée et loin du sens unique promis par le pays hôte , voire les craintes du staff technique pour qui le tournoi ne devait commencer qu’avec cette seconde sortie de vendredi (hier 14H00) contre le Gabon, battu pour sa part (29-23) par le Maroc, un des rivaux principaux des Fennecs pour la 2e place du groupe où figure, rappelle-t-on l’autre concurrent en progrès et qui est le Cameroun qui, pour sa part, s’est imposé plus aisément (24-16) devant le Nigeria, Berriah et ses frères, auxquels il manquait peut-être une dose de réussite (dans les contres surtout, avec de nombreuses pertes de balle de buts faciles qui auraient changé le cours de la partie), joueront leurs chances à fond et concèderont un petit revers qui, loin de les décourager, leur permettra de mieux se corriger et se transcender quand ils passeront aux choses sérieuses, pour Bouchekriou, la course à la qualification pour le carré d’as ne devant commencer qu’une fois la page du duel algéro-égyptien bouclée. Pas donc beaucoup de choses à dire d’électriques retrouvailles mais, et c’est le point positif, tellement d’enseignements à tirer. Entre autres, que la sélection, quoi qu’on puisse dire, est désormais prête à relever le défi et se mettre sur les rangs pour démentir les pronostics et mettre son grain de sel pour déranger la quiétude toute relative du duo de favoris, égypte- Tunisie, et frapper un grand coup aux pieds des pyramides. Jeudi soir, le miracle n’a certes pas eu lieu, la «logique» respectée, mais force est de constater que, et sans les nombreuses fautes de débutants relevées durant un match où chaque sélection avait les moyens de s’imposer, la bande à Bouchekriou a rarement paru dépassée tant la domination des locaux n’a jamais atteint les sommets. Page déjà tournée. Place au reste du programme et cette conviction que le meilleur est à venir. Du côté du staff technique, rassuré par la prestation de ses protégés, on veut croire que l’équipe, débarrassée de toute pression, est sur la bonne voie. De bon augure.
Azouaou Aghiles
