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Budget alloué aux transferts sociaux en 2017 : Une baisse de 170 MDA par rapport à 2016

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Tel qu’il est entériné, hier, lors d’un Conseil des ministres réuni sous la coupe du président de la République, à travers le projet de Loi de finances-2017, approuvé, le principe de l’attachement de l’État à sa politique sociale semble maintenu.

Cependant, sur le plan financier, le montant destiné aux transferts sociaux est quelque peu revu à la baisse. Ainsi, 1 630,8 milliards DA y sont alloués, contre 1 800 MDA consacrés en 2016.
Globalement, le PLF-2017 s’inscrit en droite ligne avec le nouveau modèle économique adopté en juin dernier, et lequel repose sur la croissance économique à relever par la diversification de la production nationale en dehors des hydrocarbures. Pour sa part, le Chef de l’État y voit un projet représentant le début de la mise en œuvre de la «Trajectoire budgétaire 2017-2019», esquissée pour les 3 prochaines années. Selon les premières données avancées, il est observé quelques changements apportés dans ce projet, par rapport à celui élaboré pour l’année en cours. En effet, le PLF-2017 s’établit sur la base d’un baril de pétrole au prix de 50 USD, contrairement à l’année précédente où il était de 37 USD. Les recettes affichent un budget s’élevant à 5 635,5 milliards DA, en hausse de 13% par rapport à 2016. En termes de fiscalité, ce projet table sur des recettes ordinaires de l’ordre de 2 845,4 milliards DA, enregistrant, ainsi, une hausse de 3,5%. La fiscalité pétrolière, quant à elle, est évaluée à 2 200 milliards DA.
Au volet des dépenses, le même projet élaboré pour la prochaine année prévoit un budget de 6 883,2 milliards DA. Selon la répartition budgétaire présentée, il est affecté 4 591,8 milliards DA au volet fonctionnement et 2 291,4 milliards DA de crédits de paiements au volet équipement. À déduire, donc, un déficit qui s’élèverait à 1 247,7 milliards DA, ce qui correspond à un taux de -8%, alors qu’il était de -16% durant l’exercice en cours. Lors du Conseil des ministres de mardi dernier, le Chef de l’État a mis l’accent sur les «efforts consentis» et qui se sont soldés par la réduction du déficit de 50%. Revenant au volet social, le président de la République insiste et signe que l’État tient à ses engagements en matière de la protection des couches sociales défavorisées. Ceci, «en dépit des contraintes financières qui entourent l’élaboration du projet de budget pour 2017», a noté le communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion. En effet, même si les décisions prises annoncent un recul sensible des subventions de l’État, il reste qu’une part de 23,7 du montant du budget global du PLF-2017 est consacrée aux transferts sociaux. Ce budget est de l’ordre de 1 630,8 milliards DA, soit en hausse de 0,7% par rapport à la Loi de finances de 2016. Selon la répartition de ce budget, il en ressort que 413,5 milliards DA sont consacrés essentiellement aux subventions des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires). Autrement appelé, le soutien aux familles. Au volet santé, 330,2 milliards DA y sont consacrés alors que le restant, soit 305 milliards DA sont affectés aux programmes nationaux de logement. Du coup, la décision de maintenir autant que faire se peut les subventions orientées vers le volet social, confirme les instructions du Chef de l’État, qui a invité le gouvernement à élaborer ce projet de telle sorte que la crise financière que traverse le pays n’aura pas d’incidences sur le quotidien des citoyens et des couches défavorisées. D’autre part, il est précisé que le PLF-2017 prévoit des mesures législatives qui seront à même de booster l’investissement, d’alléger les procédures fiscales et d’améliorer les recettes du Trésor public. Dans le communiqué rendu public, le Chef de l’État a rappelé le bilan des réalisations effectuées au courant de ses mandats présidentiels. Pour Abdelaziz Bouteflika, même si le pays fait face à des «tensions budgétaires», à l’instar d’autres pays en proie à la crise engendrée par la chute des prix pétroliers, il n’en demeure pas moins que l’Algérie «bénéficie également de la dynamique de construction nationale engagée depuis plusieurs années et qui se poursuit encore», a-t-il indiqué. Ainsi, il a cité l’exemple de l’objectif de croissance économique assigné à l’exercice 2015, ayant atteint 3,9%, alors qu’il a enregistré la même tendance au premier semestre de 2016, a-t-il illustré ses propos. À ce satisfecit, s’ajoute, de son avis, le recul du taux de chômage de moins de 10% au début de l’année en cours, alors qu’il était de 30% en 2000. Ainsi va la tendance pour ce qui est du programme de logement, a fait savoir le premier magistrat du pays, lequel a rappelé la distribution de 350 000 logements cette année; en plus, a-t-il ajouté, de plus d’un million d’autres habitats qui sont en cours de réalisation. Comme pour rassurer de sa volonté de «préserver les acquis sociaux»; de surcroît, en cette période d’austérité, Bouteflika a indiqué que la budgétisation des secteurs de l’Éducation, la Formation et la Santé sont à même de garantir la justice sociale et la solidarité nationale.
Farid Guellil

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