Nadia Labidi, ministre de la Culture, a été, hier, l’invitée de la Chaîne III pour commenter la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», dont elle a affirmé qu’elle va signer la renaissance culturelle de cette ville ancestrale de l’Est algérien. Labidi a affirmé qu’il n’y a pas eu de retards significatifs, constatés dans la livraison des infrastructures devant accueillir cette manifestation, sauf pour ce qui est de la Grande Bibliothèque, dont les travaux, précise-t-elle, se sont trouvés ralentis par suite de la mise à jour, sur les lieux, de vestiges historiques en cours d’identification. Il est à noter qu’une enveloppe de sept cent (700) milliards de centimes a été allouée pour l’organisation de cette manifestation, entre réalisation et réhabilitation des infrastructures. À ce titre, un exposé a été fait sur l’avancement des grands projets inscrits dans le cadre de cette manifestation, comme la Salle de spectacles, le Palais de la culture, la Bibliothèque urbaine, le Musée, le Palais des expositions, qui sont fin prêts. Par ailleurs, la ministre a mis en exergue les projets concernés par la réhabilitation. Les infrastructures culturelles réservées pour la tenue d’événements culturels, et d’autres pour l’hébergement seront fonctionnels au lancement de la manifestation, dont le coup d’envoi est prévu le 16 avril. À cet effet, Labidi a été interrogée sur le respect du délai de réalisation, selon les programmes établis en fonction de cette enveloppe budgétaire. À ce sujet, elle a répondu qu’il y a lieu de distinguer entre les réalisations et les infrastructures culturelles qui sont une chose et le programme d’activités culturelles qui en est une autre. D’autre part, la ministre a annoncé que les activités culturelles s’étaleront durant toute l’année. Dans ce contexte, 40 pièces théâtrales et une production de 17 films sont déjà programmées. Selon la ministre, plusieurs salles de cinéma vont être rénovées à Constantine pour recevoir les productions nationales et étrangères. Elle a affirmé que l’Algérie possède un patrimoine de films extraordinaires, et de nouvelles productions cinématographiques sont programmées pour cette manifestation. Aussi, elle a mis en exergue le volet «Édition», qui, d’après elle, a fait l’objet d’une sélection pour ne retenir que les titres qui sont dûment couverts par le financement attribué à cet effet. À ce titre, des conférences et expositions littéraires et l’organisation de plusieurs colloques seront tenues et feront donc l’objet d’un débat. Concernant le budget octroyé à cette manifestation pour la partie culturelle, Labidi a déclaré qu’il faut rationnaliser et contrôler les dépenses pour que ce budget ne fasse pas l’objet d’un dépassement. Selon elle, son département ministériel procèdera à la traçabilité rigoureuse de chaque centime déboursé. Par ailleurs, elle a affirmé que des gestionnaires de la finance ont été chargés de faire un contrôle a posteriori pour savoir comment cet argent a été dépensé. En outre, elle a déclaré que, lors de cette manifestation, certains pays arabes y participeront, d’autres y seront représentés par des délégations. Elle a annoncé, par contre, que des pays ont souhaité y marquer leur présence, à l’exemple de l’Espagne, du Portugal, de l’Inde, de la Chine ou de la France. La ministre a fait également état de l’organisation de caravanes culturelles qui, à partir de Constantine, vont sillonner différentes villes du pays et stimuler l’organisation de rencontres entre diverses wilayas, afin de faciliter leur jumelage dans une perspective de développement de leurs relations dans divers secteurs d’activités. Ainsi, cette procédure permettra d’animer davantage des rencontres entre wilayas, des échanges à la fois culturels, mais aussi touristiques et économiques. Selon la ministre, la culture est un facteur de développement qui doit permettre de donner une visibilité sur le potentiel de la wilaya, mais aussi de mettre les gens en étroite relation. Par conséquent, Labidi a déclaré qu’il y aura, aussi, une effervescence de spectacles destinés à montrer la richesse patrimoniale du pays, mais également de grands jeux de lumière, des festivals de musique andalouse, des parades, et une immense fresque historique animée par 400 jeunes danseurs.
Lazreg Aounallah
Accueil ACTUALITÉ Bruits et chuchotements autour de « Constantine, Capitale 2015 de la culture arabe »...