Boum : meilleur démarrage de 2015 pour Fast & Furious 7, qui bat des records en série. La route était libre pour que Fast & Furious 7 puisse foncer à toute berzingue, défonçant les records des démarrages de films d’avril aux USA. Ca n’a pas raté. Et ça a même défoncé les estimations du studio Universal. Fast & Furious 7 a raflé 143,6 millions de dollars de recettes sur ses trois premiers jours. Le film a battu le record du meilleur démarrage de la saga, du meilleur démarrage d’un mois d’avril (devant Captain America : Le Soldat de l’hiver et ses 95 millions l’an dernier), et du meilleur démarrage de 2015 (58,5 millions de plus que celui de Cinquante nuances de Grey !). Fast & Furious 7 rentre direct neuvième au top 10 des meilleurs démarrages américains de tous les temps, devant Twilight Tentation (142,8 millions) et derrière Spider-Man 3 (151,1 millions). Rien que vendredi, le film amassait 67,3 millions de dollars pour son jour de sortie, du même niveau qu’Hunger Games (67,2 millions) ou The Dark Knight (67,1 millions). A lui tout seul, ce premier jour est plus fort que les recettes totales américaines de Fast and Furious : Tokyo Drift (62,5 millions en 2006). Un succès total, donc : le film est parti pour accumuler des recettes supérieures à 800 millions de dollars sur la planète. Atteindra-t-il le milliard de dollars ? Rappelons que la prochaine grosse sortie s’appelle Avengers : L’Ere d’Ultron le 1er mai aux USA, et que la première Avengers détient toujours le record du meilleur démarrage de tous les temps aux USA avec un premier week-end à 207,4 millions. Et ce n’est pas tout : déjà 240 millions de recettes dans le reste du monde -alors que le film n’est pas encore sorti dans deux marchés-clés, la Russie et la Chine…
Le succès de Fast & Furious 7 s’explique par la courbe ascendante du succès des films depuis Fast & Furious 4 en 2009 : depuis, chaque film marchait mieux que le précédent. C’était mathématique. Universal a mis le paquet sur la promo avec la promesse de scènes d’action délirantes, sans trop insister sur la tragédie (le décès de Paul Walker) qui a frappé le film pendant son tournage. Les journalistes s’en sont chargés, insistant sur l’émotion générée par l’adieu à Paul dans l’épilogue du film. Universal préparerait déjà trois nouveaux Fast & Furious (8, 9 et 10), assurant ses arrières jusqu’en 2021 au moins et permettant au studio de rivaliser avec les super-franchises de Disney/Marvel et Warner/DC.
En route ! cible un tout autre public que Fast & Furious 7 et évite facile la collision frontale. Pour son deuxième week-end, le film récolte 27,4 millions. Soit un total américain de 95,6 millions pour l’instant (total mondial : 143,1 millions). Après son très bon démarrage de la semaine dernière, le dernier DreamWorks aura fort à faire pour se maintenir aux Etats-Unis et rentrer dans les plus gros succès du studio. En route ! (qui a intelligemment ciblé le public féminin, afro-américain et hispanique) devrait au moins rembourser son budget estimé de 135 millions aux USA pour être considéré comme un succès. A suivre.
Get Hard est plus mou que son titre : avec 12,9 millions de dollars raflés ces trois derniers jours, il perd plus de 60% de ses recettes pour son deuxième week-end. Total américain : 57 millions, soit 17 millions de plus que son budget (conséquent vu la taille du film) de 40 millions. Le film ne sera pas un échec, mais pas non plus une réussite pour Warner. Après le succès de Témoin à louer en janvier dernier, c’est une (petite) déception pour le héros du film Kevin Hart qui mettra son star power à l’épreuve avec Mise à l’épreuve 2 en janvier 2016. Pour son quatrième week-end, Cendrillon est toujours en forme sur le dancefloor du palais de Disney. 10,2 millions de dollars de plus, pour un total américain de 167,2 millions (total mondial : 397,2 millions). Le dernier reboot de classique animé en live action de Disney ne fera pas aussi bien que Maléfique (USA : 241,4 millions, monde : 758,4 millions) ou que Alice au Pays des merveilles (USA : 334,1 millions, monde : 1 milliard), mais comme il a coûté bien moins cher (95 millions, à comparer aux 200 millions des deux autres), c’est un hit routinier pour le studio de Mickey. Qui a déjà un Livre de la jungle en live pour avril 2016, sans oublier les futurs Dumbo par Tim Burton, La Belle et la bête avec Emma Watson, peut-être Winnie l’ourson, et Mulan afin de conquérir le marché chinois.
Enfin, Divergente 2 : L’Insurrection rafle 10 millions de dollars pour son troisième week-end. On dira ce qu’on voudra, mais la suite des exploits de Tris (Shailene Woodley) dans le monde post-apocalyptique de Divergente a marché comme ci comme ça aux USA (103 millions de recettes pour 110 millions de budget, en trois semaines, bien mais pas top) mais se débrouille mieux à l’étranger : 120,2 millions dans le reste du monde. Lionsgate devrait revoir ses ambitions un peu à la baisse en termes de budget (et à la hausse en termes de réalisation, vu le retour critique de L’Insurrection) pour Divergente 3 en 2016.