La réconciliation entre les gardes communaux fidèles à l’esprit de la coordination nationale présidée par Chouayeb et ceux emmenés par l’impétueux Lahlou semble s’être parfaitement réalisée, puisque nous les retrouvions côte à côte, hier, devant le siège de la wilaya pour un sit-in qui a rassemblé quelque 500 manifestants. Le but de cette action de rue se veut une réaction claire et ferme à la lenteur manifestée à l’égard des revendications exprimées dans une plateforme en quelque 14 points et à moitié satisfaite seulement. C’est pourquoi dans toute les prises de paroles que nous avons pu noter en l’occurrence, cette manœuvre considérée comme dilatoire et tendant donc implicitement à affaiblir le mouvement de revendication conduit par la coordination nationale avec à sa tête Chouayeb et son secrétaire général Dif, a été dénoncée avec force et la nécessité d’une réponse adéquate comme ce sit in, hier, était unanimement reconnue et soutenue. À cette occasion, il a été également fait savoir la décision de la coordination de se débarrasser des chefs des quatre coordinations qui se seraient écartés de la ligne tracée par le coordinateur national, qui est la poursuite des revendications jusqu’à leur aboutissement final. Les quatre chefs radiés de la liste des coordinations implantées dans les 41 wilayas du pays sont : M. Lakhdar, chef de la coordination de Ghardaïa, L. Ahmed, chef de la coordination de Djelfa, O. Ali de la coordination de Tiaret et M. Amar de Tisemsilt. «Ils se sont désolidarisés de nous et de notre action le jour où ils ont voulu négocier par dessus notre tête avec le ministère de l’Intérieur, alors que nous venions de lui lancer un ultimatum d’un mois pour qu’il s’attelle au plus vite à satisfaire le restant de nos revendications», estime Dif Abdelkader,secrétaire de la coordination nationale. Pour lui, comme pour Lahlou, un ancien dissident, rentré dans des les rangs depuis hier, il ne saurait y avoir de répit dans la poursuite du combat mené pour la reconnaissance de tous les droits attachés à ce corps qui tient à la fois de police et du militaire. Le secrétaire de la coordination nationale en énumérait quelques uns comme la revalorisation de la retraite des gardes communaux parvenus à cet âge, la carte chifa à 100%, la réintégration des gardes communaux radiés, l’octroi des mêmes droits que les militaires aux gardes communaux ayant exercé dans l’armée etc.
Commencé vers 8h30, le sit-in s’est achevé vers midi, c’est-à- dire une heure plus tôt sur l’heure prévue par les organisateurs, ainsi que nous avons pu le constater par nous-mêmes. En revanche, cette action de protestation a eu lieu simultanément dans les 41 wilayas.
Ali D.