à Bouira, les pouvoirs publics ne ratent pas une occasion, lors de réunions, de parler de « la nécessité d’améliorer le cadre de vie des citoyens » en dotant leurs quartiers respectifs d’espaces verts et autres aires de jeux. C’est d’ailleurs ce qui a été réalisé en certains endroits de la ville. Des «espaces verts » et des « aires de jeux », y compris des terrains de proximité gazonnés poussent comme des champignons dans plusieurs quartiers et autres cités résidentielles de la ville de Bouira. Le plus grand espace naturel de détente est la forêt récréative d’Erriche, qui a été, depuis près de trois ans, dotée de plusieurs commodités dont l’installation de bancs et tables en bois, la réalisation d’un stade en gazon synthétique, un parking et création d’une aire de jeu juste à l’entrée de la forêt.
Situé à côté du Parc national du Djurdjura (PND), cet endroit de villégiature constitue d’ailleurs un lieu privilégié pour beaucoup de familles qui s’y rendent quotidiennement avec leurs enfants, notamment en cette période de vacances scolaires pour se promener et fuir le bruit de la ville.
Des circuits pour randonnées pédestres et espaces pour club équestre ont été créés à l’intérieur. A la cité 1100 logements, au lieu-dit Château-d’eau, à la cité 204 logements, à Oued-D’hous, au quartier la citée ouest, pour ne citer que ces quartiers c’est à coups de millions de dinars que cela a été réalisé. Cependant, tous ces ouvrages sont, au bout de quelques mois seulement, laissés à l’abandon. Cet état de fait est aisément vérifiable. A Draâ El-Bordj, le terrain de proximité, naguère équipé de tous ses moyens d’accompagnement n’est, actuellement, qu’une très pâle copie de l’original. A la cité 1100 logements (Ecotec), le terrain de proximité aménagé en gazon synthétique il y a de cela moins de deux ans années fait peine à voir. Toutes sortes de saleté y sont : eaux usées, sachets, détritus. Pourtant, tout au début, la situation était bien meilleure même si un gardien qui veillait au grain a été affecté pour assurer la surveillance de ce stade. Le même constat au niveau des autres quartiers où des aires de jeux et des espaces verts, qui avaient assez bien commencé avec des arbres et des fleurs, des bancs et des allées, ont fini par se détériorer et voir des milliers pour ne pas dire des millions de dinars partir en fumée.
Ce genre de réalisation nécessite un entretien permanent pour ne pas dire quotidien. Pourquoi ne pas faire employer des agents, gardiens et jardiniers, à temps plein, dans le cadre de l’emploi des jeunes. Sa prise en charge doit se faire d’une manière effective et sérieuse car concevoir une aire de jeux et/ou un espace vert pour qu’à la fin il soit abandonné à son triste sort est synonyme d’inconscience de la part des pouvoirs publics qui ne comprennent rien au cadre de vie social et au bien-être des citoyens.
Omar Soualah