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BOUGHALI REÇOIT LE CHEF DE LA DÉLÉGATION DE L’UE À ALGER : Les positions de l’Algérie à l’international et la révision de l’accord d’association au menu

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Le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a reçu, jeudi à Alger, le chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie, l’ambassadeur Diego Mellado Pascua, indique un communiqué de l’Assemblée.
À l’entame de cette rencontre qui s’est déroulée au siège de l’APN, en présence de son vice-président, Monder Bouden, Boughali a salué «le niveau des relations entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) remontant à 46 ans », notant que «l’Algérie, depuis l’accession d’Abdelmadjid Tebboune, à la magistrature suprême du pays, emprunte une nouvelle voie dans ses relations économiques avec l’UE, et l’ensemble des partenaires, en réponse à de nouvelles données économiques visant à renforcer le principe gagnant-gagnant dans les relations bilatérales ». Évoquant la coopération parlementaire entre les deux parties, le président de l’APN a «déploré le manque d’efficacité de la commission mixte Algérie-UE, qui n’a tenu qu’une seule session depuis sa création ». Au plan international, Boughali a «réaffirmé les positions immuables de l’Algérie notamment le respect de la souveraineté des États et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures, ainsi que le soutien aux causes justes, à leur tête la question sahraouie qui doit être réglée, a-t-il dit, sur la base du principe d’autodétermination et selon les résolutions et les décisions des Nations unies ».

Palestine : la politique de double standard adoptée par le Parlement européen déplorée
Évoquant la question palestinienne, Boughali «a déploré la politique de double standard adoptée par le Parlement européen », appelant les États membres de l’UE à «s’aligner sur la position de l’Espagne, de l’Irlande et de la Slovénie relative à la reconnaissance de l’État de Palestine ». «Il a également salué la position de l’UE en faveur de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) émise en juillet 2024, qualifiant la présence sioniste d’illégale ».

Diego Mellado Pascua : « l’Algérie est un partenaire essentiel pour l’Europe »
Par ailleurs, Boughali a proposé «d’organiser une journée d’étude sur les mécanismes de partenariat entre l’Algérie et l’UE, et de prospection des perspectives de coopération ». De son côté, Pascua a considéré que la proposition de Boughali constitue «une occasion propice pour examiner l’état de l’Accord de partenariat Algérie-UE, et d’explorer les moyens de le renforcer, soulignant que «l’Algérie est un partenaire essentiel pour l’Europe, d’autant plus qu’elle est le deuxième fournisseur du gaz, et un acteur clé pour la stabilité de la région ». Au terme de la rencontre, l’ambassadeur a indiqué que «les relations entre les deux parties vont au-delà des aspects politiques et commerciaux, ce qui requiert une révision globale des relations dans le cadre de la charte pour la Méditerranée, à l’effet de renforcer la coopération dans divers domaines », conclut la même source.

Réviser sur la base du principe gagnant-gagnant
En effet, il est à rappeler, que le président de la République a affirmé lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée en janvier passé, que la révision de l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE «s’impose au regard de la réalité économique actuelle », sachant que depuis son entrée en vigueur, en 2005, «les exportations de l’Algérie étaient basées principalement sur les hydrocarbures, alors qu’aujourd’hui, nos exportations hors hydrocarbures se sont diversifiées et étendues à d’autres domaines, notamment la production agricole, les minerais, le ciment et les produits alimentaires ». Le président de la République a souligné que la révision de cet accord «ne résulte pas d’un conflit, mais vise à soutenir les bonnes relations entre l’Algérie et l’Union européenne en tant que partenaire économique sur la base du principe gagnant-gagnant », selon le communiqué du Conseil des ministres. Aux yeux des spécialistes, la révision de cet accord s’inscrit dans le cadre de la construction d’un partenariat équilibré et pérenne qui tient compte des intérêts communs des deux parties, en se focalisant sur la création d’un environnement économique attractif et le développement de projets mutuellement bénéfiques sur la base du principe gagnant-gagnant. Les économistes estiment que « les résultats de près de 20 ans de mise en œuvre de cet accord d’association ont été déséquilibrés et préjudiciables pour l’économie nationale, dans la mesure où l’aspect commercial a pris le dessus au détriment de l’investissement et du développement », relevant l’importance pour les deux parties de procéder à un «diagnostic objectif » afin de cerner les causes qui ont empêché la réalisation des objectifs escomptés.
Sarah O.

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