Les participants au 2ème séminaire international sur « la numérisation du patrimoine culturel et naturel, et la reconstitution de l’environnement ancien », clôturé jeudi à l’université de Batna-1 après deux jours de travaux, ont appelé à la « création d’un Centre national de numérisation du patrimoine culturel en Algérie ».
Le Pr Hamza Zeghlache, expert en numérisation et chercheur à l’université Ferhat-Abbas de Sétif, a indiqué que la mission de ce centre consisterait à gérer et à documenter numériquement le patrimoine bâti et les biens culturels, d’une manière normalisée, en utilisant les technologies modernes. Le centre serait également chargé de promouvoir, d’échanger et de coordonner les recherches dans le domaine de la numérisation, s’agissant de la préservation du patrimoine, ainsi que d’explorer les techniques et les méthodes innovantes de modélisation et de documentation numérique basées sur la géoinformatique, a-t-il souligné. L’objectif consiste également à assurer la préservation des prototypes numériques des sites archéologiques et naturels, notamment ceux menacés de disparition, à reconstituer l’environnement ancien, et à créer une banque de données numériques facilitant la gestion et l’administration de ce patrimoine, selon le même spécialiste. Les recommandations du séminaire ont également porté sur « l’encouragement de la création de start-ups spécialisées dans le domaine » et « la stimulation de l’innovation dans les nouvelles technologies et les outils numériques permettant la préservation et la valorisation de ce patrimoine en compilant les processus de numérisation et de modélisation des bâtiments et des sites archéologiques et en les mettant à la disposition du public sous forme de visites virtuelles ». Au cours de cette rencontre qui a donné lieu à des interventions par visioconférence de spécialistes d’Italie, de Tunisie et d’Arabie Saoudite, le système national des systèmes d’information géographique par le secteur de la culture et des arts, dans le cadre de la politique nationale de numérisation, a été débattu, permettant de mettre en exergue ses utilisations à travers de multiples applications, notamment son importance dans la préservation, la gestion et la valorisation du patrimoine culturel. Le responsable en charge de la gestion du secteur de la culture et des arts dans la wilaya de Batna, Abderrezak Bensalem, a souligné que ce séminaire, organisé sous le patronage du ministère de la Culture et des arts, « s’inscrit précisément dans ce cadre eu égard à l’importance capitale accordée à la numérisation du patrimoine culturel et naturel, et à la reconstitution de l’environnement ancien à travers le pays ». Le responsable du musée du site de Timgad, Chafik Boughrara, a considéré cette manifestation scientifique comme « une opportunité de renforcer les connaissances acquises par les administrateurs de certains sites archéologiques de Batna dans le domaine de la modélisation et de la reproduction en 3D des sites archéologiques ». Il a rappelé, dans ce contexte, la tenue, en 2024 dans la wilaya de Batna, d’un atelier de formation sur la reproduction en 3D de certains sites archéologiques dans cette région du pays, animé par des spécialistes du laboratoire au profit des professeurs de l’université de Batna-1 et des administrateurs des sites archéologiques relevant de l’Office de gestion et d’exploitation des biens culturels (OGEBC), permettant la numérisation de la bibliothèque, du théâtre, de l’arc de triomphe (sur le site archéologique de Timgad), ainsi que de l’édifice de Groma (à Tazoult). Des représentants de l’OGEBC, du Laboratoire du dialogue des civilisations et de la mondialisation, de la pépinière d’entreprises de l’université de Batna 1, du Laboratoire d’architecture méditerranéenne de l’université de Sétif, du musée public national de Sétif, plusieurs spécialistes en archéologie et des professeurs d’université de différentes régions du pays ont participé à cette rencontre.