Accueil ACTUALITÉ Baisse des prix du pétrole L’Arabie saoudite menace, l’Algérie résiste

Baisse des prix du pétrole L’Arabie saoudite menace, l’Algérie résiste

3

Au moment où l’Algérie appelle l’Opep, à trouver une solution pour faire face à la chute du prix du pétrole, l’Arabie saoudite persiste et signe : pas de réduction de la production. L’Arabie saoudite va plus loin, et menace même de baisser le prix de son baril à 20 dollars. «Ce n’est pas dans l’intérêt des producteurs de l’Opep de réduire leur production, quel que soit le prix. On est prêt à baisser le prix du baril de pétrole sous la barre des 20 dollars». Ces déclarations émanent, en fait, de l’homme fort de l’or noir, le ministre saoudien de l’Énergie, Ali al-Naïmi. Alors que le marché du pétrole est actuellement en surproduction, avec 900 000 barils de plus par jour, estimés en 2015 par rapport à 2014, le royaume saoudien estime qu’en réduisant sa production, les prix remonteront et les parts de marché saoudiennes seront à la merci de ses concurrents. En clair, l’Arabie saoudite souhaite maintenir sa production, et fixer ses prix, quitte à les faire baisser pour tenir le marché en mains. Comme dans la presse algérienne, le pétrole devient le sujet principal traité par la majorité des médias saoudiens. Hier, on pouvait lire, par exemple, dans le quotidien «Asharq al-Awsat», que le ministre de l’Énergie irakien, Abdelmahdi, approuve la position de l’Arabie saoudite pour ce qui est du maintien de la production des pays de l’Opep. «Nous sommes avec la politique saoudienne au sein de l’Opep», pouvons-nous lire en grand titre. Pour sa part, le quotidien «Eliqtisadiah» reprend un article du «Financial Times», qui dit que «l’Arabie saoudite possède des protections contre la baisse du prix du pétrole atteignant les 740 milliards de dollars».
L’Arabie saoudite semble entreprendre de rappeler à chacun, hors de l’Opep, comme au sein de l’organisation, qu’elle est l’unique reine au centre de l’échiquier pétrolier mondial. Elle bénéficie à la fois de la plus forte capacité de production et des premières réserves exploitables de la planète, ainsi que de coûts d’extraction parmi les plus faibles, estimés entre 5 et 10 dollars le baril. Riyad jouit au surplus de très opulentes réserves de change, qui lui assurent de pouvoir faire face à une longue bataille. Il faut savoir également que les pays producteurs du Golfe disposent de réserves de change qui leur permettent d’amortir l’impact d’une guerre des prix, mais celle-ci sera sans nul doute plus douloureuse pour d’autres pays membres du cartel. «Pour nous, cela veut dire que l’Arabie saoudite tente de faire passer l’idée qu’il faut laisser les cours baisser à court terme, avec un plancher à 60 dollars le baril, afin d’avoir plus de stabilité dans les années à venir, à 80 dollars et plus», dit Olivier Jakob, du consultant Petromatrix. L’Arabie saoudite tente donc de regrouper, autour d’elle et de sa position, le plus de pays membres de l’Opep, mais l’Algérie devra, de son côté, renforcer sa position en sensibilisant les pays les plus pauvres de cette organisation, sur fond de baisse continue des cours du brut.
Il sera question donc d’appeler à une réunion d’urgence. Lors de sa dernière réunion, du 27 novembre, l’Opep avait fixé, au 5 juin, la date de sa prochaine réunion. Cette date est très loin par rapport à la vitesse des retombés que peut avoir la baisse du prix du baril, sur les économies des pays exportateurs de pétrole, comme l’Algérie qui vient d’annoncer l’exploitation du premier puits à In Salah de production de gaz de schiste. Une manière de montrer, aux autres pays, que l’Algérie peut avoir d’autres alternatives pour faire face au déficit en pétrole, et aux situations de baisse des prix, comme celle d’aujourd’hui. Mais la logique des choses dit que chaque pays a le droit de défendre ses intérêts. La position de l’Arabie saoudite, comme celle de l’Algérie, sont toutes deux légitimes, selon les experts. Se pose la question suivante : va-t-on vers un autre choc pétrolier ?
Ines B.

Article précédentMalgré leur interdiction, les pétards restent un marché lucratif
Article suivantÉducation : la politique de recrutement maintenue, selon Benghebrit

3 Commentaires

  1. Avec l’exploitation du gaz de schiste nul doute que les usa ne dépendront plus des pays du golf, un dessin depuis le début des révolutions. Les saoudes ne sont conscients de l’enjeu, faisant la pluie et le beau temps. Aussi que le schiste imposée en algérie qui sera bénéfique à l’occident sans prendre de risque, ils sont armés d’association, ns;;; je ne penserai plus rien.Ce qui est certain les pays du golf ne s’imposeront plus en maître du monde… le savent-t-ils, si ils ne le savent pas, ne publiez pas mon article, ils lisent tt, et ils changeront de politique et ce serra la cata.Ce qui compte, c’est mon pays et les pays pauvres. Bonne année pour la ceinture serrée que ns denomons nos amis des pays du golfs.et ils ont tues ts nos gazelles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.