L’ex-ministre de la Justice, Mohamed Charfi, a été plébiscité, hier à Alger, à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections, lors d’une rencontre entre le coordinateur de l’instance de dialogue et de médiation, Karim Younès, et les membres de cette autorité électorale. Cette dernière est composée de 50 membres qui représentent «la société civile», et compte des cadres, des universitaires et des intellectuels.
En effet, et après deux jours de l’adoption des projets de lois par le Parlement national, Karim Younès a procédé hier, à l’installation officielle de cette Autorité d’organisation des élections, sur laquelle repose la prochaine présidentielle qui se déroulerait dans un climat très délicat, caractérisé par la poursuite des manifestations populaires pour le changement radical dans le pays.
Ainsi parmi les membres de cette Autorité figurent les noms de Hafnaoui Ghoul (militant) Hafida Tazrouni (universitaire), Fasraoui Hafna, Bouguera Ismail, le professeur Mohamed Cherif Belmihoub, ainsi que des intellectuels à l’instar des deux journalistes, Ali Draâ et Hafnaoui Ghoul. Aussi on trouve des représentants de la société civile, tel Rahmouni Abderahmene, président de l’Association Hams Amel, Karima Kada Touati, présidente de l’Association de la femme, Abdel hafid Milat, président du CNES et l’Association des Oulémas musulmans algériens qui a donné son accord pour rejoindre l’autorité. Pour les cadres de l’État, on peut citer entre autre Adala Messoud et Belita Abelmadjid, conseillers à la Cour Suprême.
Par ailleurs, Mohamed Charfi a affirmé lors de son intervention après son plébiscite à la tête de l’Autorité nationale indépendante des élections, que le but de cette instance est de «rendre la voix au peuple afin de choisir son président.» Une mission à la tête de laquelle Chorfi aura à assumer la lourde charge d’organiser les élections présidentielles, prévues fort probablement à la mi-décembre prochain. Ceci, au moment où le chef de l’État, Abdelkader Bensalah, a officiellement signé la loi organique relative aux élections et adoptée par les deux chambres parlementaires, ce weekend.
Enfin, il convient de souligner que Mohamed Charfi a occupé à deux reprises le poste de ministre de la Justice, garde des Sceaux (2002 et 2012). Il a, par ailleurs, été conseiller — enquêteur près la Cour Suprême, comme il a aussi officié comme secrétaire général du département de la Justice.
Sarah Oubraham