La cour de Skikda a condamné à 5 ans de prison ferme, B.T. , 43 ans, pour attentat à la pudeur perpétré contre un jeune de 19 ans, B.R. Le procureur de la République a requis, quant à lui, 10 ans de prison.
Les faits de cette affaire se sont déroulés dans la commune de Collo. Le 9 mai 2015, la victime tenait compagnie à son cousin, B.M., dans le local commercial de celui-ci, lorsqu’elle a été sollicitée par B.T. pour l’aider à jeter les ordures, chose que généralement elle faisait pour rendre service à la mère de son futur « bourreau », en l’absence de ce dernier.La victime acquiesça, ne s’attendant nullement à ce que la porte de la maison se referme sur elle et qu’elle soit menacée d’un couteau à cran-d’arrét, après avoir été menée de force au 1er étage. Ensuite, B.T. exigera de lui de se soumettre à ses désirs sexuels, après avoir, pris de confiance apparemment, rangé son couteau à quelques centimètres de lui. C’est ce qui a sauvé B.R., assis en face de lui sur un tabouret, en prenant l’arme blanche et en le menaçant de coups si jamais il s’approchait de lui.Pour échapper définitivement à son agresseur, la victime se jettera du balcon, B.R. sera sauvé d’une mort certaine par la toiture d’un local, sur laquelle il s’est écrasé, stoppant ainsi sa chute brutale sur le sol. B.R. s’en sortira avec une incapacité de travail de 6 jours, prescrite par le médecin traitant.En le voyant dans cet état, deux voisins ont accouru pour le transférer vers l’établissement public de santé, alors que B.T., paniqué, est sorti lui aussi de la demeure, armé de son couteau et d’un bâton. L’accusé, qui est resté en cavale pendant plus de deux mois, et ce en dépit de la convocation qui lui a été transmise par les services de sécurité, a nié les faits qui lui sont reprochés durant toutes les phases de l’instruction. En dépit de leur confrontation devant le juge d’instruction du tribunal de Collo, et de la persistance des accusations à son encontre par B.R., B.T., maintenait son infirmation des faits. L’avocat de la défense ira jusqu’à accuser la victime de vouloir combrioler le logement de son mandant, et que ses deux voisins, devenus témoins, faisait le guet et ont vite fait, en voyant l’agresseur se rapprocher de sa demeure, d’informer le voleur pour qu’il prenne ses jambes à son cou. Celui-ci, pour ne pas être pris en flagrant délit de vol, se serait jeté par le balcon. Parmi les faits qui ont conforté la justice dans la condamnation de B.T. figurent les lourds antécédents judiciaires de celui-ci, qu’illustrent 8 condamnations dont celles pour des chefs d’accusation d’homosexualité, coups et blessures à l’arme blanche, agression des forces de l’ordre, consommation de drogue douce.
Zaid Zoheir