Pour les spécialistes de la Santé, il n’y a aucun doute, la quatrième vague du covid-19 profile à l’horizon proche, malgré la baisse des cas de contaminations enregistrée actuellement. Selon le Professeur, Abdelbasset Ketfi, son arrivée devrait avoir lieu entre les mois de décembre et janvier prochains.
Intervenant hier sur les ondes de la Radio régionale de Sétif, ce professeur en médecine respiratoire et pneumologie et chef de service Covid à l’hôpital de Rouiba, a mis en garde, en effet, contre l’arrivée imminente d’une autre vague de la pandémie que l’abandon des gestes barrières serait en train d’encourager. Le Pr Ketfi a signalé que le maintien du rythme actuel de vaccination et l’abandon du protocole sanitaire dont le port du masque et la distanciation physique ne font que rapprocher encore plus cette vague. Il a tenu à rappeler, à l’occasion, que malgré la baisse des cas de contaminations, le virus est toujours en circulation, ce qui impliquerait une dégradation de la situation sanitaire à n’importe quel moment. Quant au taux de vaccination, le même intervenant estime que celui-ci n’est pas « encourageant », appelant de ce fait, à accélérer le processus et ne pas attendre la 4ème vague pour le faire. « Nous devons vacciner 70% d’Algériens; soit 25 millions pour nous permettre d’atteindre l’immunité collective », a-t-il insisté.
À propos de l’apparition du variant Mu, le même professeur rassure. Selon lui, contrairement au variant Delta connu pour être rapide et dangereux, le variant Mu a pu être maitrisé et sa propagation limitée dans beaucoup de pays. Enfin, le Professeur Ketfi indique que la fin de la pandémie reste proche, selon les données et les chiffres communiqués à l’échelle mondiale. « Le monde sortira de cette crise sanitaire au cours des 4 premiers mois de l’année 2022, et ce en raison notamment de l’avancement de l’opération vaccinale dans beaucoup de pays », a affirmé l’hôte de la radio de Sétif, notant que ça sera le cas pour l’Algérie si les niveaux de vaccination venaient à avancer considérablement selon les objectifs fixés. « Cela nous permettra surtout de ne pas rester isolés du reste du monde », a-t-il conclu.
Ania Nait Chalal