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ATIKA MAMERI, PDTE DE LA FÉDÉRATION DES PERSONNES HANDICAPÉES (FAPH), AU « COURRIER D’ALGÉRIE » : «L’ONAAPH est appelé à alléger les délais d’attente»

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Dans cet article, la présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), Atika Mameri, dresse un constat de l’état d’accessibilité des personnes aux besoins spécifiques aux différents types d’appareils artificiels.

Rencontrée hier en marge du premier salon des appareils artificiels pour les personnes aux besoins spécifiques, qui a ouvert ses portes à la Bibliothèque nationale d’El Hamma, à Alger, Mme Mameri revient au passage des mesures visant à alléger les souffrances de personnes atteintes d’handicaps, notamment celles fournies par l’Office national d’appareillage et accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), dont elle est membre du conseil d’administration.
Elle estime ainsi que si l’ONAAPH a enregistré des avancées notables dans la fourniture, notamment des appareillages aux personnes qui en ont besoin, il connait des insuffisances importantes. À noter, par exemple, les délais d’attente qui constituent un sérieux problème pour les handicapés, qui sont dans une situation inconfortable et souhaitent la résolution de ce problème parmi tant d’autres.

629 350 dossiers traités et toujours des lacunes
D’emblée Atika Mameri, nous a indiqué que «l’ONAAPH, joue un rôle important dans le système national de protection sociale», avant d’indiquer que « selon les dernières statistiques arrêtées en octobre dernier et établies par cet organisme, l’ONAAPH a traité pas moins de 629 350 dossiers».
Pour rappel, L’ONAAPH permet aux personnes de cette catégorie vulnérable de la société de bénéficier des différents types d’appareillages qu’il distribue à l’instar des produits d’appareillages orthopédiques, des produits d’aides techniques à la marche, des produits d’aides auditives, ainsi, que des différentes aides techniques sanitaires.
Pour la présidente de la FAPH, «les personnes en situation d’ handicap sont victimes d’une double peine. Leur handicap lui-même étant mal pris en charge généralement, et les difficultés de mener une vie normale, en l’absence de tout ce qui a trait à nos attentes et besoins».
Dans ce sens Mme Mameri a fait état « d’un bon nombre d’handicapés accusant un retard dans la prise en charge de leurs demandes auprès de l’ONAAPH, se retrouvent livrées à un parcours du combattant».
Plus explicite notre interlocutrice a indiqué que « de très nombreux handicapés continuent de souffrir malgré leurs multiples réclamations auprès de l’ONAAPH qui est appelé à trouver une solution qui allège les délais d’attente», a-t-elle souligné avant d’indiquer d’un ton désolant que « l’accès aux soins, avant d’être un objectif de santé publique, demeure pourtant un droit reconnu dans les lois de la sécurité sociale qui permet à toute personne handicapée d’avoir droit à une assurance sociale».
Victime d’un accident, il y a de cela plus d’une quarantaine d’années qui lui a causé une paraplégie depuis, et sur la base de son vécu et de ceux et celles qu’elle côtoie depuis la création de cette fédération, quotidien, pour Atika Mameri, « il reste beaucoup de choses à faire, pour satisfaire les besoins des personnes aux besoins spécifiques».
La présidente de la FAPH s’appuie sur les arguments avancés par l’ONAAPH qui « explique que le retard accusé est dû à un manque de matières premières, et des accessoires nécessaires pour fabriquer les grands ou petits appareils,» a-t-elle dit.
« Face au retard accusé, il nous arrive souvent à attendre qu’un bienfaiteur achète un fauteuil roulant alors que nous sommes dans un pays comme l’Algérie qui a une grande structure comme l’ONAAPH, avec plein de centres d’appareillage ! C’est très grave,» a témoigné Atika Mameri, qui a toutefois estimé que «la situation n’est pas encore désespérée».

Le plus urgent à faire
Pour remédier aux problèmes des délais d’attentes, Atika Mameri, suggère que le plus urgent à faire c’est que « l’ONAAPH doit ouvrir le champ à l’innovation, à travers l’organisation de concours de jeunes pour les aider à créer des types d’appareillage permettant aux personnes à être autonomes».
Atika Mamer estime également que « les directions des dispositifs d’aide à l’emploi (ANSEJ, ANGEM et CNAC) doivent encadrer et orienter les jeunes porteurs de projets pour se lancer et s’investir dans le domaine de l’appareillage (fabrication des roues, cuir, cannes de marche) pour qu’on puisse avoir la matière première et ainsi le choix». «L’Algérie est en plein boom numérique et les startupeurs sont également appelés à jouer leur rôle en matières d’accompagnement des personnes handicapées, et leurs proposer donc des solutions pour leur rendre la vie plus facile», a-t-elle encore lancé.
Enfin, Atika Mameri a appelé à l’accompagnement effectif et réel de cette catégorie de personnes dans notre société qui, faut-il le rappeler, bénéficient des mêmes droits et devoirs que les autres citoyens.

La CNAS assurera le remboursement des prothèses auditives
« La CNAS assurera désormais le remboursement des parties externes des implants cochléaires, des appareils auditifs, dont le coût reste cher», a annoncé hier Hassan Tidjani Haddam, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, dans son discours d’ouverture du Salon en question.
Mohamed Amrouni

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