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Assassinat de la députée Jo Cox : les Britanniques sous le choc

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La militante politique Britannique, Jo Cox, non moins élue du Parti travailliste pro-européenne, a été froidement assassinée, jeudi 16 juin, dans le nord de l’Angleterre, par un quinquagénaire, qui guettait la victime à sa sortie d’une bibliothèque, près de Leeds, lieu de ses habituelles permanences.

Le tueur a été appréhendé aussitôt par les services de sécurité. Selon les premières informations reprises par plusieurs organes de la presse anglaise et européenne, Jo Cox, 41 ans, a été gravement blessée par son bourreau qui lui a asséné des coups à l’arme à feu et à l’arme blanche, avant qu’elle ne succombe à ses blessures, après avoir été transportée à l’hôpital de Leeds. Cette députée féministe, dont le nom est peu connu dans les milieux politiques du Royaume-Uni, s’est, en revanche, rendue célèbre par sa compagne anti-Brexit, le référendum autour du maintien du Royaume au sein l’Union européenne, prévu le 23 juin prochain, dont la campagne fait rage parmi les partisans et les opposants à ce projet. Ce meurtre est tombé tel un couperet sur la tête des Anglais, ébranlés par une telle abjection, qui, faut-il le souligner, est un fait presque inédit dans les annales du Royaume. Selon les premiers éléments d’information, la thèse de l’assassinat politique mise en avant par la presse fait du chemin, et n’est pas exclue par l’enquête, menée pour déterminer les circonstances de l’assassinat, eu égard à l’actualité politique de l’heure qui marque la vie des Britanniques. Il s’agit de trancher la question du retrait définitif du Royaume-Uni dans la composante de l’Union européenne, ou son maintien, dans l’espace du Vieux Continent. En effet, à en croire les informations colportées, par-ci, par-là, il en ressort que l’hypothèse du «Brexit» a été prise très au sérieux du côté de la capitale européenne, Bruxelles; d’autant plus que les derniers sondages menés sur le référendum donne favorable la tendance qui milite pour la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
À une semaine donc du scrutin, tout porte à croire que les adeptes du Brexit partent favoris, comme le montre les sondages en question. Une montée fulgurante qui fait craindre aux partisans de l’autre camp, ceux notamment qui prônent le maintien du Royaume dans l’Union, qui, ont décidé de suspendre leur campagne après l’acte d’assassinat perpétré contre la députée travailliste. À croire plusieurs sources, le meurtrier de Jo Cox soupçonné a pour nom, Thomas Mair, partisan d’un groupe néonazi américain et membre de «l’Alliance nationale», une association qui prône le séparatisme du peuple britannique des autres appartenances ethniques. Le premier ministre britannique, David Cameron, a rendu hommage à la députée travailliste, hier vendredi, en se rendant sur les lieux du crime crapuleux, à Birstall, dans le nord de l’Angleterre. À l’occasion, Cameron a appelé toutes les parties à la «tolérance», visiblement conscient de l’enjeu sensible qui caractérise le référendum de jeudi prochain, devant statuer sur le retrait ou le maintien du Royaume-Uni au sein de l’UE. Aussi, le premier responsable du gouvernement a convoqué le Parlement à tenir une session extraordinaire pour lundi prochain.
Farid Guellil

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