Le débat sur l’existence ou non d’un système d’apartheid et de colonisation en Israël et dans les territoires palestiniens occupés a encore une fois enregistré des avancées notables. Des avancées non seulement sur la voie de l’affirmation du caractère colonial et d’apartheid de l’entité sioniste, mais de générer davantage des positions de condamnation de l’occupant israélien et de soutien à la cause palestinienne, notamment suite à la énième agression de l’armée israélienne, durant trois jours, depuis vendredi dernier, contre Ghaza, sous blocus, depuis 2007. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé hier, que le bilan de l’attaque sioniste contre les Palestiniens de Ghaza est de 44 martyrs, dont 15 enfants et 4 femmes, et 360 blessés, en plus des immeubles et maisons détruits par les bombardements de l’entité sioniste contre des quartiers de Ghaza. Si les Palestiniens de Ghaza, d’El-Qods occupé, des territoires occupés de la Palestine de 48 et de Cisjordanie occupée ont manifesté une unité dans la riposte à l’agression contre les Palestiniens de Ghaza, par des tirs de roquettes et de missiles de la résistance palestinienne de Ghaza, des actions de la résistance populaire, en Cisjordanie occupée, dans les territoires palestiniens de 48 et aussi dans les camps des réfugiés palestiniens, les Israéliens ont été contraints de demeurer dans les abris, désertant les rues et les boulevards, leurs lieux de travail et les plages, en raison de la pluie des roquettes et des missiles de la résistance palestinienne que le mur de Dome de fer d’Israël, tant vanté, n’arrivait pas à intercepter, mettant ainsi l’ensemble des villes de l’entité sioniste et des colonies sous les feux des roquettes de la résistance palestinienne. Jusqu’à atteindre le centre de Tel-Aviv et son aéroport international, Ben Gourion. Les avions militaires de l’entité sioniste, ont lancé plusieurs raids aériens sur des régions et lieux distincts de la bande de Ghaza, ciblant des Palestiniens dans des quartiers résidentiels, des terres agricoles, des édifices administratifs… Pensant à travers son agression contre Ghaza, en ciblant les premières heures, des dirigeants du mouvement du jihad islamique, notamment de sa branche armée, semer la désunion dans les rangs de l’ensemble des factions de la résistance armée palestinienne, dans leur lutte contre l’occupant sioniste, l’entité sioniste s’est vite heurté à l’échec de son plan, par la riposte palestinienne, qui n’a cessé de lancer ses roquettes et ses missiles, ayant contraint les responsables israéliens à courir sur la voie d’un cessez-le-feu.
« LA MORT EN MARTYR DE DIRIGEANTS PALESTINIENS EST UNE NOUVELLE NAISSANCE DE COMBATTANTS PARMI LES ENFANTS DE NOTRE PEUPLE »
Hier, encore, le chef du mouvement de résistance palestinienne Hamas, Smaïl Haniyeh a contacté le responsable du mouvement Jihad Islamique, Ahmed Al-Mudallal, pour lui présenter ses condoléances suite au décès de son fils, Ziad Al-Mudalla, mort lui aussi en martyr avec le chef militaire de la resistance palestinienne Khaled Mansour, lors de l’agression de l’entité sioniste contre les Palestiniens de Ghaza. Déclarant lors de cette communication que « c’est le chemin des dirigeants et de leurs fils sur le chemin de la libération », Smaïl Haniyeh dira à son compagnon de lutte contre l’occupation sioniste, Ahmed Al-Mudallal « que la mort en martyr des dirigeants est une nouvelle naissance de moudjahidines et de combattants parmi les enfants de notre peuple », non sans manquer de souligner que la politique israélienne d’assassinats contre les dirigeants de la résistance palestinienne « a échoué » et que « ses flèches ont rebondi sur l’ennemi ». Aussi, le responsable palestinien Haniyeh a également contacté le chef du mouvement du Jihad islamique, Jamil Alyan, à qui, il lui a présenté ses condoléances pour les dirigeants tombés martyrs, réaffirmant à cette occasion «l’unité du sang, du destin et du chemin face à l’ennemi jusqu’à ce qu’il soit battu sur toute la Palestine ». Par ailleurs, Brahim Senouci, universitaire, membre du Comité international d’organisation du Tribunal Russell sur la Palestine, dans une de ses déclarations au quotidien ElMoudjahid a indiqué que la communauté internationale, encore une fois ne veut pas se réveiller» et cesser de mener une politique de deux poids deux mesures, en mettant en avant l’urgence
« de mettre un terme à l’impunité d’Israël ». Déclarant que le « silence terrible et incroyable qu’oppose le monde à la demande de la Palestine et des Palestiniens » à recouvrir la liberté et l’indépendance, ce silence conforte « les Israéliens à procéder à des bombardements ». « l’Europe en particulier est coupable de la situation actuelle que vivent les Palestiniens », affirme l’universitaire, avant d’ajouter :« n’oublions pas que ce sont les Européens qui sont à l’origine de ce qu’est devenue la Palestine aujourd’hui, et les Israéliens qui n’espéraient pas tant ont compris qu’ils avaient carte blanche pour semer la terreur et qu’ils ne devaient rendre compte à personne » et de souligner que « les malheurs des Palestiniens viennent des Européens», et de l’entité sioniste, a-t-il poursuivi » a réussi à s’insinuer dans le camp des vainqueurs ( suite à la 2ème guerre mondiale) et Israël est aux prises avec les forces de l’Occident, et ce dernier ne se reconnaissant que dans ce que lui ressemble ». De son côté l’ambassadeur de l’État de Palestine en Algérie, Fayez Abu Ayta, a déclaré que « la situation à Ghaza aujourd’hui après l’agression sioniste nécessite une intervention décisive et immédiate de la communauté internationale », appelant cette dernière à faire pression sur l’entité sioniste « pour arrêter les incursions répétées des colons dans les cours de la mosquée Al-Aqsa », saluant, dans ses déclarations aux médias locaux « les condamnations internationales contre l’agression militaire sioniste contre les Palestiniens de Ghaza ». Le diplomate a souligné que «le peuple palestinien ne permet pas à l’occupation sioniste de le diviser», ajoutant pertinemment que « le sang des martyrs en Palestine contre l’occupant est ce qui unit le peuple palestinien et il ne peut être divisé quoi qu’il arrive ».
Karima Bennour
