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Après son briefing au conseil de sécurité sur le Sahara Occidental : Köhler rencontre David Satterfield

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Le Conseil de sécurité a demandé, à Horst Köhler, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, au terme de son briefing sur le Sahara occidental, de «poursuivre les discussions», avec le Maroc et le Front Polisario, les deux parties en conflit, ayant conclu en 1991, un cessez-le-feu sous l’égide de l’Onu, pour la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Annonçant, lors de ce briefing, qu’il mènera des consultations avec de hauts responsables des pays membres permanents au Conseil de sécurité, Köhler a rencontré David Satterfield, secrétaire d’État adjoint américain pour le proche Orient, et compte rencontrer, prochainement, de hauts responsables de la Chine et de la Russie, a-t-il annoncé. Les membres du Conseil de sécurité qui ont réitéré, à cette occasion, leur soutien aux efforts consentis à ce jour, depuis sa nomination en août 2017, par le secrétaire général de l’ONU, à ce poste, soutiennent l’ex-président Allemand Köhler, dans ses rencontres avec l’Algérie et la Mauritanie, pays voisins au Maroc et la République sahraouie, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), le Royaume Uni, des pays de l’espace européen, dont la Suède. Et c’est le cadre de sa démarche pour venir à bout de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’ONU, le Sahara occidental en l’occurrence, que Horst Köhler a entamé une nouvelle étape de consultations bilatérales. Cette fois-ci avec notamment les pays membres permanents, du Conseil de sécurité. Celui qui porte le titre d’émissaire onusien pour le Sahara occidental, Horst Köhler, a rencontré, en effet, à Washington, (États Unis), le secrétaire d’État adjoint pour le proche Orient, l’ambassadeur David Satterfield, avec lequel il a échangé sur les perspectives du règlement du conflit opposant le Front Polisario et le Maroc, sur le Sahara occidental, une rencontre qui a coïncidé, avec la nomination par le président américain, Donald Trump, au poste de conseiller de la sécurité nationale, John Bolton, connu pour être un fervent défenseur de l’application de la légalité internationale pour le règlement de la question du Sahara occidental, consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Lors du briefing de l’ex-président allemand au conseil de sécurité, il a tenu à expliquer, sur ces consultations, menées depuis janvier dernier, ont été «guidées par des ancrages stratégiques» sans ajouter plus d’éléments, et que son rapport sur le Sahara occidental au Conseil de sécurité, prévu avant la fin d’avril prochain, apportera sans nul doute plus d’éclairages à ce propos. Début mars courant, dans son agenda prévisionnel, le Conseil de sécurité, et devant l’impasse dans laquelle se trouve le processus de l’ONU pour l’achèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental, sur fond de l’entêtement de l’occupant marocain à se conformer au Droit international, le Conseil de sécurité, est-il souligné «pourrait envisager des moyens afin de soutenir Köhler dans ses efforts pour tenir un cinquième round de négociations» entre le Front Polisario et le Maroc. Le prédécesseur de Köhler à ce poste, le diplomate américain Christopher Ross, a dû jeter l’éponge, en réaction à l’impossibilité de pouvoir relancer le processus onusien des négociations entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à l’arrêt depuis 2012. Un blocage qui a vu quelques années après, avec le soutien inconditionnel du membre permanent au Conseil de sécurité, ( la France) de l’occupation marocaine au Sahara occidental. Le Maroc a violé les prérogatives du Conseil de sécurité, par son expulsion du personnel de la Minurso. À cela, s’ajoute la violation, par Rabat, de l’Accord de cessez-le- feu et une modification unilatérale illégale du statu-quo, en procédant, au déploiement ostentatoire, en 2016, de ses troupes militaires, à Guergaret, zone démilitarisée par l’ONU, selon les articles du dit-Accord, signé sous l’égide de l’ONU, par Rabat et le Front Polisario. Dans l’agenda prévisionnel, début mars, du Conseil de sécurité, il a été également question du rappel du contexte du blocage, indiquant que les divisions au sein du Conseil de sécurité ont accentué «son incapacité à s’entendre» même sur le règlement des dernières crises et tensions, précitées, survenus au Sahara occidental. Il est indiqué clairement, à ce propos, que «le Conseil de sécurité est resté silencieux» sur la crise de Guergarat et de la Minurso sur «insistance» est-il précisé «de la France qui soutient la position du Maroc», souligne-t-on dans les précisions accompagnant l’agenda précité. Sur ses rencontres avec les responsables de l’UE et de l’UA, Köhler dira qu’elles ont été tenues «sous le signe de l’écoute» et de relever qu’«il ne fait aucun doute que l’UA est une partie prenante importante, dont les points de vues» sur le conflit «doivent être entendus, notamment que le Maroc et la République Arabe sahraouie sont tous les deux membres de l’UA» a tenu à préciser Köhler. Et dans le cadre de ses consultations avec les responsables des pays membres permanents au Conseil de sécurité, dont sa rencontre avec le secrétaire d’État adjoint pour le proche Orient, l’ambassadeur américain, David Satterfield, l’envoyé personnel du SG de l’ONU, pour le Sahara occidental, compte rencontrer, prochainement de hauts responsables de la Chine et de la Russie, a-t-il annoncé lors de ce briefing.
Karima Bennour

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