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APRÈS SA PARTICIPATION À LA CONFÉRENCE DE BERLIN II SUR LA LIBYE : Le secrétaire d’État US en visite officielle à Paris puis à Rome

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Après le sommet entre le président américain, Joe Biden, et son homologue russe, Vladimir Poutine, intervenu après la participation de Joe Biden au Sommet de l’Otan, à Bruxelles, celui du G7 et mardi dernier, avec les présidents des institutions de l’UE, accompagné de son secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Antony Blinken ce dernier est de retour en Europe, cette semaine. Il sera, en effet, mercredi prochain, en Allemagne pour participer à la Conférence de Berlin II, sur la Libye, avant de se rendre en France et enfin en Italie.

La Libye, qui n’ a pas été absente de l’agenda des rencontres en question, notamment lors du G7 ou du Sommet de l’Otan, continue d’être au-devant de la scène politico-médiatique, d’une manière plus soutenue en prévision de la conférence de Berlin, prévue mercredi prochain. Le pays qui, depuis dix ans, a été plongé dans les tensions et les conflits armés, nourris principalement par des acteurs étrangers, après l’intervention de l’Otan, dans la crise libyenne de 2011, connaît depuis, octobre dernier, un cessez- le-feu et un processus politique, sous la supervision de l’ONU, ayant conduit à la formation d’un nouveau Conseil présidentiel et gouvernement d’unité, en charge de l’organisation des élections générales, le 24 décembre prochain. Un Rendez-vous auquel s’attachent les Libyens, convaincus qu’il s’agit de la seule voie pour renouer, dans la durée, avec la vie politico-institutionnelle, ils craignent les risques qu’encourent le pays, si le scrutin venait à être reporté autant l’effondrement du cessez-le- feu, sur fond de la présence des 20 000 soldats et mercenaires étrangers stationnés encore en Libye. Alors que tout le monde s’accorde sur l’impérative sortie de ces derniers de la Libye, et de surcroît l’institution onusienne par sa résolution en appui à celle notamment de l’embargo sur les armes, il est fort à constater que la suite concrète à ces appels et en matière d’application des décisions de l’ONU peinent à voir le jour. Une présence qui n’est pas la seule à être perçue par les Libyens comme un risque majeur sur la suite des évènements en Libye, concernant l’arrêt, dans la durée, de l’effusion du sang libyen, il s’agit aussi de l’activité et de la menace terroriste dans ce pays. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, lors de sa visite en Italie, après Berlin et Paris, aura un programme chargé, selon son porte-parole Ned Price, dans un communiqué. À sa rencontre avec son homologue italien, Luigi Di Maio, avec lequel il coprésidera à Rome, la réunion de la coalition internationale contre les djihadistes du groupe État islamique, Ned Price a indiqué qu’ « une attention particulière à la situation en Afrique » sera lors des rencontres et les réunions d’Antony Blinkin, qui sera notamment présent , le 29 juin à Matera, dans le Sud de l’Italie, au sommet des ministres des Affaires étrangères des grandes puissances du G20.

« Washington et Rome ont convenu de travailler ensemble sur les priorités communes de politique étrangère, la Chine, la Russie et la Libye »
Il est à rappeler que le président américain, Joe Biden, et le Premier ministre italien Mario Draghi, ont discuté, samedi dernier, avant le Sommet de l’Otan et de la rencontre Biden-Poutine, non seulement des politiques liées à la Russie et la Chine, mais aussi à la Libye en marge du sommet du Groupe 7, avait annoncé la Maison Blanche. Quant à certaines divergences ayant marqué les relations entre Paris et Rome sur le dossier libyen, le chef de la diplomatie italienne a indiqué aux médias, hier, que grâce à l’effort consenti lors de la conférence de Berlin I et après, «  la coordination avec d’autres partenaires, il est devenue plus nécessaire que jamais », et d’ajouter, avec insistance, «  je peux confirmer que l’entente avec la France est solide, comme je l’ai confirmé récemment lors de la visite conjointe en Libye avec le ministre français Jean- Yves Le Drian. Et pour revenir sur l’entretien précité entre Joe Biden et le premier ministre italien, Mario Draghi, les deux hommes « ont convenu de travailler ensemble pour relever les défis mondiaux et les priorités communes de politique étrangère », citant : «y compris la Chine, la Russie et la Libye », a déclaré le bureau de presse de la Maison Blanche dans un communiqué.
À l’annonce du MAE italien, déclarant «  je peux confirmer que l’entente avec la France est solide », il en a été de même concernant les tensions ayant marqué les relations entre La France et la Turquie, notamment sur le dossier libyen. Sur l’entretien des présidents turc Recep Tayip Erdoagan et le français Emmanuel Macron, en marge du sommet de l’Otan, l’Elysée avait indiqué que « les deux chefs d’État avaient la volonté de discuter de tous les sujets en profondeur», et d’ajouter qu’ils avaient exprimé la «volonté d’avancer ensemble sur la Syrie et la Libye», deux des sujets de divergence entre eux. Le tête-à-tête, Erdogan-Macron a été «  nourri et substantiel » selon la même source, et que le président français a également « rappelé sa volonté de clarification stratégique entre alliés sur les valeurs, les principes et les règles au sein de l’Otan», selon l’Elysée. Il est à craindre de voir les rivalités entre les USA, chef de file de l’Otan, et la Russie s’accentuer davantage et connaître des tensions sur de nouveaux terrains, à l’exemple de la Libye, comme c’est le cas, en Syrie, sauf qu’en Libye, c’est la Turquie, membre de l’Otan qui brandit un accord militaire avec Tripoli, pour légitimer la présence de bataillons de soldats en Libye.
Karima Bennour

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