Les deux matchs amicaux que vient de livrer la sélection algérienne des moins de 23 ans à Séoul ont mis en position de faiblesse, les défenseurs des joueurs locaux.
En effet, avec un effectif composé exclusivement d’éléments du cru, l’équipe nationale, qui prépare les jeux olympiques de 2016 s’est inclinée à deux reprises (2-0 et 3-0). Deux contre- performances qui plongent les coéquipiers de Zineddine Ferhat dans le doute. Pis, on est même tenté de dire que la sonnette d’alarme est déjà tirée, puisqu’il s’agit tout simplement de la troisième défaite de rang des Verts, pour autant de matchs. Les Algériens avaient été battus en février dernier par la Palestine (1-0), une défaite surprise concédée de surcroît au stade du 5-Juillet. Il faut dire que ces contre-performances ont vite relancé l’éternel débat dans les milieux footballistiques algériens sur les capacités des joueurs du cru de relever le défi dans les grands rendez-vous internationaux, et celui de l’été prochain au Brésil en est un. Ils sont nombreux d’ailleurs dans ces mêmes milieux à être convaincus à présent de la nécessité de recourir aux services des joueurs évoluant à l’étranger pour espérer réussir une participation honorable dans les JO de 2016. Il est vrai que beaucoup de joueurs bi-nationaux exerçant dans des championnats européens remplissent les critères exigés pour participer aux olympiades, dont l’âge inférieur à 23 ans. En plus, ils ont clairement affiché leur souhait de prendre part à la manifestation planétaire, à l’image d’Aït Athmane (Gijon), Belkabla (Tours) et Boulaya (Clermont), pour ne citer que ceux-la. Mais cela risque de ne pas assurer leur présence en terre brésilienne. Et pour cause, la Fifa avait décidé, il y a quelques mois, que toute participation des joueurs professionnels au tournoi de football des JO est désormais tributaire de l’autorisation de leurs clubs respectifs. Une nouvelle mesure intervenant au mauvais moment pour la sélection nationale qui a vu ainsi ses calculs complètement faussés.
C’est ce qui a emmené du reste, l’entraîneur des Verts, le Suisse Pierre-André Shurmann, à faire appel à six joueurs de la sélection A, pour les tester contre la Corée du Sud. Un renfort qui n’a pas du tout été payant. Cela renforce, un peu plus, la conviction du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, de la nécessité de recourir à nouveaux aux joueurs formés outre-mer. Mais la Fifa ne l’entend toujours pas de la même oreille.
Hakim S.
