Après le nul inespéré ramené de Tanzanie : les Verts de mal en pis

La première sortie des Verts dans les éliminatoires du Mondial-2018 en Russie vient confirmer les craintes formulées par les spécialistes et observateurs quant au net recul du niveau de la sélection nationale depuis quelques temps. Face au 135e au classement de la Fifa, à savoir la sélection tanzanienne, les protégés de l’entraîneur français, Christian Gourcuff, ont tout simplement échappé à la correction. L’on peut même dire qu’ils ont arraché un nul (2-2) inespéré, tellement ils étaient malmenés pendant 70 minutes du temps de jeu. C’est dire que les sorties des Verts se suivent et se ressemblent, et que la leçon tanzanienne, notamment en première mi-temps, devrait enclencher un vrai débat sur les raisons de cette dangereuse chute libre du ‘’Club Algérie’’, plus que jamais dans la tourmente.Certes, le doublé de Slimani réalisé en l’espace de quatre minutes (81’ et 85’) a permis à l’équipe nationale de revenir de loin, après avoir été mené au score par deux buts d’écart, mais ce nul au goût d’une victoire ne devrait pas être l’arbre qui cache la forêt.Certes aussi, l’équipe nationale dispose désormais de grandes chances pour passer au prochain tour, celui des poules, mais il n’en demeure pas moins que tout le monde est unanime à dire que ce n’est certainement pas avec un tel niveau que l’Algérie aspire à se qualifier pour la troisième fois de rang à la phase finale de la Coupe du monde prévue en 2018 en Russie.Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a évoqué, en fin de match de samedi, les nombreuses absences enregistrées dans l’effectif des Verts, conjuguées aux conditions météorologiques difficiles régnant à Dar Es Salam et le très mauvais état de la pelouse du stade nationale de la Tanzanie pour justifier le visage terne des siens dans cette rencontre, en particulier au cours du premier half, mais force est de constater que les Verts nous ont habitué à de telles copies depuis un bon bout de temps.Les deux dernières sorties amicales des coéquipiers du revenant M’bolhi, en amical face à la Guinée et le Sénégal, disputées à Alger et dans des conditions optimales en tous points de vue, en sont une parfaite illustration.Voilà donc qui devrait pousser à tirer la sonnette d’alarme, car malgré les individualités de valeur dont dispose le sélectionneur Christian Gourcuff, celui-ci, qui est à sa première expérience sur le banc de touche d’une sélection nationale, semble malheureusement incapable de hisser le niveau des Fennecs. Pis, l’équipe algérienne continue de faire des pas en arrière par rapport au niveau qu’elle avait atteint sous l’ère du Bosnien, Vahid Halilhodzic, avec lequel elle avait réussi l’exploit de se qualifier aux huitièmes de finale de la Coupe du monde de 2014 au Brésil.
Hakim S.