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APRÉS LA DÉCISION DE L’OPEP+ DU 5 OCTOBRE : Rejet des accusations américaines

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Les ministres de l’Energie des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et le secrétaire général de cette organisation, Haitham Al Ghais, multiplient les déclarations pour expliquer que la dernière décision prise avec leurs alliés dans l’OPEP+, le 5 octobre 2022 à Vienne, portant réduction de la production de 2 millions de barils/jour à compter de novembre, est d’ordre « purement économique et technique ».

« Nous n’adressons des messages à personne…Notre accord est basé sur des études, des bases et des données purement techniques », a affirmé Haitham Al Ghais lors d’une conférence de presse à l’occasion de la visite qu’il effectue en Algérie depuis samedi. Dans le même sens, le SG de l’OPEP dira que l’organisation « ne vise pas un prix donné du pétrole, mais vise l’équilibre de l’offre et de la demande ». « Après notre dernière réunion, il vous a été donné de constater une baisse des cours. Nous ne maîtrisons pas les cours du pétrole. Par contre, d’autres parties maîtrisent les prix des marchandises, dont le pétrole, à l’instar des bourses de New York et de Londres et des courtiers (…) ». Il a rappelé la réunion historique tenue en septembre 2016 à Alger, qu’il a qualifiée de « jalon » de la Déclaration de coopération entre les pays membres de l’OPEP et leurs alliés, marquant la naissance de l’OPEP+. Dès cet instant, l’OPEP+ a réussi à bloquer la chute vertigineuse des cours du pétrole et son impact désastreux sur les économies des pays producteurs (notamment à travers la spirale infernale de l’endettement extérieur), alors que les pays riches consommateurs en profitaient très largement sans se soucier du reste du monde. « L’OPEP+ ne s’écarte pas de la démarche qui a toujours été la sienne depuis 2016 de soutenir la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier international », a souligné lundi le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. C’est dans cet esprit que l’accord du 5 octobre 2022 a été adopté unanimement à Vienne par les pays de la Déclaration de Coopération. Pour Mohamed Arkab, il s’agit d’« une réponse purement technique basée sur des considérations uniquement économiques ». « C’est parce que l’OPEP+ est préoccupée, comme partout dans le monde, par les incertitudes grandissantes concernant l’économie mondiale et le ralentissement de la demande de pétrole que nous avons décidé de revenir à notre niveau d’offre de mai 2022 », a expliqué le ministre. De son côté, le roi saoudien Salman bin Abdulaziz a confirmé, dimanche soir, que la stratégie du Royaume dans le secteur pétrolier mondial est basée sur le soutien à la « stabilité et à l’équilibre » du marché, après les accusations américaines selon lesquelles Ryad se range du côté de la Russie, suite à la décision de réduire la production de deux millions de barils par jour. Le ministre émirati de l’Energie a dit la même chose : la décision de l’OPEP+, prise à l’unanimité, n’est pas une décision politique. En fait, ce sont les Etats-Unis qui ont voulu utiliser l’arme du pétrole contre la Russie. Le président américain, Joe Biden, a ouvertement fait pression sur l’Arabie saoudite pour empêcher une réduction de la production de pétrole qu’il a présentée comme une forme de soutien à la Russie qui aurait besoin des recettes pétrolières pour son effort de guerre contre le régime ukrainien armé par les pays occidentaux. Les Etats-Unis ont lamentablement échoué dans cette tentative indécente, pour le moins, d’instrumentaliser l’OPEP et de l’amener à prendre une position hostile à la Russie, membre de l’OPEP+, et à imposer à cette organisation de s’aligner sur les positions bellicistes de l’OTAN dans la crise ukrainienne. Le monde n’est plus le même qu’avant. Des pays du Golfe – Koweït, Bahreïn, Oman et Émirats arabes unis- traditionnellement alliés des Etats-Unis, ont exprimé leur soutien à la décision des pays participant à l’accord OPEP+. L’Irak, également, soutient l’OPEP+. Idem pour le ministère égyptien des Affaires étrangères qui affirme son soutien à la position exprimée par le Royaume d’Arabie saoudite, face aux accusations lancées par les Etats-Unis qui se retrouvent isolés.
M’hamed Rebah

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