Accueil ACTUALITÉ APN : Benbouzid reconnait l’état « lamentable » des hôpitaux

APN : Benbouzid reconnait l’état « lamentable » des hôpitaux

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Tout en répondant aux questions orales des députés lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a attesté la situation « lamentable » et « catastrophique » des hôpitaux algériens, déclarant en outre que la décision de construire et de réaliser des hôpitaux n’est pas du ressort de son département ministériel.
Ce n’est pas la première fois qu’on met en question l’état des hôpitaux algériens, notamment par les professionnels de la santé qui sont sur le terrain, et qui ont à maintes fois réclamé la révision du mode de gestion et l‘ouverture d’autres structures de santé car les actuelles manquent de moyens et enregistrent une surcharge dans les lits, chose qui a été dévoilée par la pandémie de Covid-19. Du coup cet état déplorable que tout le monde sanitaire reconnait, et dont la santé et le service public en paient les frais, à travers non seulement le départ du personnel à l’étranger mais aussi le travail de beaucoup d’entre eux dans le secteur privé ce qui a fortement affaibli la qualité des services. Pour cela, il est urgent de remédier notamment par la capitalisation des infrastructures existantes mais aussi par la capitalisation des ressources humaines. Rappelant que parmi les médecins qui ont déploré la situation des structures de santé notamment en période de la covid, Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), précisant que « depuis le début de la pandémie en février 2020, le personnel soignant paye un lourd tribut » et ce à cause du manque de moyens dans les services covid et autres. Selon le médecin, l’Algérie a enregistré 460 décès parmi le personnel soignant dont 262 médecins depuis le début de la pandémie en février 2020 jusqu’au mois d’août 2021 et plusieurs centaines de contaminés. « La surcharge de travail et le manque de reconnaissance découragent certains médecins » ajouta-t-il.
Pour le professeur Belkacem Bioud, chef du service de pédiatrie du CHU Saâdna-Mohamed Abdennour de Sétif : « Soigner est devenu synonyme de souffrir (…). Quand nous constatons que la corporation a perdu une quarantaine de praticiens ces derniers temps avec une charge de travail qui va crescendo, nous comprenons aisément que certains envisagent de quitter les structures publiques » regrette-t-il.
Par ailleurs, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a révélé, que la décision de construire et de réaliser des hôpitaux n’est pas du ressort du ministère de la Santé, mais plutôt du ministère de l’Habitat. Indiquant que la mission de son ministère est de doter les hôpitaux d’équipements et de ressources humaines. Il a également parlé de « l’hôpital de Touggourt », expliquant que l’achèvement de cet hôpital n’est pas terminé malgré le début des travaux depuis 2007
Sarah Oubraham

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