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AMNESTY INTERNATIONAL ÉPINGLE LE MAROC : « Cessez le harcèlement des militantes sahraouies »

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Le cas de la militante Sultana Khaya, symbole de la lutte pour l’autodétermination du peuple sahraoui, tout comme ses pairs qui lui jurent une solidarité sans faille, continue à subir, harcèlement, violence et actes de torture, à la ville occupée de Boujdour où elle vit sous résidence surveillée, depuis près de 20 mois maintenant. Comme s’il n’a pas été trop d’exercer sa répression contre toute voix ou personne dénonçant la violence de l’occupation, le Makhzen tente d’imposer le black-out sur sa véritable machine de guerre contre les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Se saisissant de cette affaire, Amnesty International a appelé les autorités occupantes du Sahara occidental à mettre fin au « harcèlement et aux violences » visant les militantes sahraouies des droits de l’Homme après que des policiers et des agents des forces de l’occupation marocaines aient violemment agressé récemment cinq militantes sahraouies à Boujdour occupée au Sahara occidental. L’organisation non gouvernementale, basée à Londres, a dit avoir enquêté sur les circonstances de ces attaques distinctes survenues contre cinq militantes sahraouies les 15 et 16 avril dans la ville occupée de Boujdour. D’après la même source, les militantes sahraouies Zeïnab Babi, Embarka Al-Hafidhi, Fatima al Hafidhi, Oum Al-Moumin Al Kharashi et Nasrathum (Hajatna) Babi ont été prises pour cible après avoir participé à des manifestations pacifiques en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, et après avoir publiquement exprimé leur soutien à Sultana Khaya, militante des droits de l’Homme qui vit depuis novembre 2020, en résidence surveillée dans sa maison à Boujdour. Des agents des forces de sécurité en civil et des policiers marocains ont donné à ces femmes des coups de bâton, et les ont rouées de coups de poing et de pied. Une femme a perdu connaissance et sa main a nécessité une opération de chirurgie reconstructive. Deux de ces femmes ont dit avoir été agressées sexuellement, a fait savoir Amnesty. « Ces femmes ont exercé de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression et de réunion, et pourtant elles ont été victimes d’agressions brutales, qui leur ont valu des entailles, des hématomes et, dans au moins un cas, des os brisés », a déclaré Amna Guellai, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International. « Jusqu’à présent, les responsables présumés ont bénéficié de l’impunité la plus totale (…) », et « les autorités marocaines ont posté des membres des forces de sécurité devant les logements des militantes, ce qui les effraie et les dissuade de sortir », a-t-elle ajouté, appelant « les autorités marocaines à mettre fin au harcèlement et aux violences visant les militants et militantes sahraouis… ». Les cinq militantes sahraouies se trouvaient dans la rue à Boujdour, la plupart d’entre elles se dirigeant vers la maison de Sultana Khaya afin de se joindre à des manifestations pacifiques sur le toit de celle-ci, lorsqu’elles ont été agressées séparément par des groupes d’agents des forces de sécurité marocaines, a-t-on précisé de même source. Présidente d’une organisation appelée Ligue pour la défense des droits humains et contre le pillage des ressources naturelles, Sultana Khaya est connue pour militer haut et fort, de façon pacifique, afin d’obtenir que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination soit respecté. Les autorités d’occupation marocaines maintiennent arbitrairement Sultana et sa famille en résidence surveillée depuis novembre 2020. Durant cette période, les forces marocaines ont fait subir des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements à ces personnes, notamment des agressions sexuelles et des viols. Les autorités d’occupation imposent de longue date des restrictions arbitraires aux droits des Sahraouis à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, en particulier quand l’exercice de ces droits est en relation avec le statut du Sahara occidental. À cet effet, Amnesty International demande aux autorités marocaines d’ « honorer les obligations qui leur sont faites, en vertu du droit international relatif aux droits humains, de respecter les droits à la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique, ainsi que le droit de ne pas faire l’objet de torture et d’autres formes de mauvais traitements ».
F. G.

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