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ALORS QU’IL EST ATTENDU POUR DES CONCERTS EN ISRAËL, MAI PROCHAIN : Enrico Macias récidive avec son espoir de venir en Algérie

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Profitant de la portée du mouvement populaire pacifique du 22 février, pour le changement du système politique en Algérie, le chanteur français, Enrico Macias est revenu sur son désir d’effectuer une visite en Algérie, sans aller jusqu’à avancer, sur l’une des causes principales de son interdiction de fouler le sol algérien, à savoir son soutien inconditionnel à l’entité sioniste.

L’espoir d’ Enrico Macias de voir le mouvement du 22 février dans son aspiration à la démocratie est de voir des valeurs et des positions de principes qui ont animé le peuple algérien dans sa marche historique de sa construction et celle de ces Institutions. Pour l’artiste qui compte parmi les acteurs activfs de soutien à l’entité sioniste, il ne s’agit pas de principes et de valeurs, d’«erreurs du passé » que l’Algérie de demain devrait, selon lui, « oublier ». Habillant ses déclarations de son émerveillement du mouvement populaire citoyen pacifique, pour faire glisser, comme à son habitude, ses messages politiques, Enrico Macias,  a confié à France 3 Régions, à l’occasion d’un concert, qu’il a animé dans la ville française de Nice, dimanche dernier, que « ces mouvements de jeunes qui se sont révoltés sans violences m’ont donné beaucoup d’espoir », lui qui, tout au long de sa vie, a vu défiler des générations de jeunes palestiniens, n’ayant que la pierre à la main pour stopper un char israélien tirant sur des civils avec l’appui de l’aviation militaire de l’entité sioniste. Pour celui auquel notre pays interdit de fouler le sol algérien, quand tant d’autres artistes, français et d’ailleurs, font les va-et-vient, le dernier en date, la star julien Clerc et avant lui, l’auteur compositeur et interprète, Marc Lavoine, ses yeux ne peuvent voir que l’emblème d’Israël.
Sinon comment expliquer ses déclarations précitées, alors que le mouvement, notamment des jeunes du 22 février, comme il a donné un contenu à ses aspirations sur le plan local, il a affiché, chaque vendredi, à travers le pays, au monde ses positions de principe, en brandissant, lors de ses marches hebdomadaires, le drapeau palestinien, symbole de la dignité d’un peuple qui, depuis 1948, n’a pas renoncé à sa liberté, spoliée par l’occupation israélienne , ses alliés et ses soutiens, dont Enrico Macias. Pour qui le principe de soutenir des peuples en lutte pour la dignité, la liberté et l’indépendance, sont «des erreurs du passé », Enrico Macias rappelle, dans ses déclarations, qu’il a chanté et continuera de fredonner, ses airs pour les « harkis », et des centaines de pieds noirs qui ont souffert de leur départ de l’Algérie, se souciant guère des millions d’algériennes et d’algériens, dont ceux et celles d’origine européenne, victimes du système colonial français, en Algérie, de 1830 à 1962.
Souhaitons, poursuit Macias, que « le système qui existait disparaisse et qu’il y ait en Algérie une vraie démocratie pour oublier toutes les erreurs du passé», alors que le peuple algérien aspire, dans sa mobilisation hebdomadaires, à donner à son projet démocratique, un contenu et une dimension socio-économique et politique répondant à ses attentes et besoins en la matière, non sans reconduire et enraciner davantage, le soutien et la solidarité entre les peuples, dont avec ceux luttant pour l’un des droits les plus élémentaires et fondamental, celui de vivre librement et indépendant sur ses territoires. à 81 ans, Enrico Macias s’exprime de nouveau sur son désir de venir en Algérie, quelques mois avant sa tournée, en mai prochain, en Israël, et quelques mois après que le chanteur de variétés, connu pour être un défenseur inconditionnel de l’occupation israélienne de la Palestine a connu, février dernier, un appel retentissant de boycott de son concert au Maroc.
N’abordant pas les raisons du boycott en question ou son interdiction de fouler le sol de l’Algérie, Enrico Macias esquive les questions liées aux accusations qui lui sont portées, quant à son soutien inconditionnel à l’entité sioniste. à Macias de ne pas oublier qu’un public, qui s’est déplacé par milliers pour nourrir son esprit de la poésie universelle et humaniste, de l’incontestable grand poète palestinien, l’engagé, le défunt Mahmoud Darwich, dans ses nombreuses venues en Algérie, ne voudra pas faire l’erreur de voir Enrico Macias en Algérie, ni même l’effort d’oublier qu’il a commis cette erreur.
Macias devra se contenter de chanter et faire l’éloge de l’entité sioniste ailleurs qu’en Algérie, terre qui a été et continuera d’être foulée par des hommes et des femmes, de tout bord, épris de liberté et de justice pour l’ensemble des peuples, qui ne font pas dans le deux poids deux mesures. Le public algérien, celui qui sort dans le cadre de son mouvement du 22 février, n’a pas oublié que c’est en Algérie, qu’en novembre 1988, en présence de l’ensemble des leaders palestiniens, dont le défunt dirigeant de l’Olp et président palestinien Yasser Arafat, que l’État palestinien a été proclamé.
Karima Bennour

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